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Présidence tournante I Le mouvement «Swauti ya Mwali» se constitue

Présidence tournante I Le mouvement «Swauti ya Mwali» se constitue

Politique | -   Abdillahi Housni

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À l’approche de l’année 2026, au cours de laquelle le pays s’apprête à faire un bilan de l’Accord de Fomboni, les réunions politiques se multiplient sur l’île de Mwali. Dimanche 2 novembre dernier, le mouvement politique dénommé « Swauti ya Mwali » (qui signifie la voix de Mwali), créé il y a quatre mois, s’est réuni au domicile de l’ancien député de l’Assemblée nationale, Dr Abdou Djabir, pour plusieurs objectifs. Le mouvement a, pendant cette rencontre, réclamé «le respect des accords de Fomboni de 2001», mais également «l’équilibre du pouvoir entre les îles», entre autres revendications.

Les problèmes socio-économiques

Lors d’un point de presse tenu sur place, le docteur Abdou Djabir a présenté officiellement ce mouvement. Selon l’ancien ministre Mouhibaca Baco, Swauti ya Mwali partage les mêmes principes que d’autres mouvements et partis d’opposition de l’île, notamment le M17 et le parti politique du docteur Abdoulanzize. «Ce qui nous différencie des autres groupements, ce sont nos stratégies», a cependant fait savoir Mouhibaca Baco, sans toutefois donner davantage de précisions sur la nature de ces stratégies visant à atteindre leurs objectifs.L’ancien ministre du Tourisme Abdou Bacar, également membre du mouvement, ne voit pas d’un bon œil l’idée de réunir les Comoriens pour faire le bilan de l’Accord, estimant que rien ne justifie un tel évènement.Pour lui, le pays devrait s’attaquer en priorité aux problèmes socio-économiques alors que d’autres préconisent «une tournante de cinq ans». C’est le cas de l’ancien député Abdou Djabir qui a déclaré : «Même les Grands-Comoriens ne peuvent plus attendre encore vingt ans pour voir revenir leur tour présidentiel. La tournante doit tourner entre les îles, pour un mandat unique de cinq ans. C’est la seule solution si nous voulons éviter de nouvelles crises....».
Son intervention a cependant, été brièvement interrompue par des agents des forces de l'ordre, venus interdire l'utilisation d’un système de sonorisation.

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