L’ancien ministre Aboudou Soefo a annoncé, le dimanche 25 juin, être candidat à l’élection présidentielle de 2024. L’annonce a été faite au cours d’un rassemblement qui a eu lieu dans sa localité de Ntsinimwashongo en présence de personnalités politiques, d’oulémas et de notables. Il a, à cette occasion, officialisé son « mouvement » politique dénommé «Tsasi».
A l’en croire, «ce nouveau mouvement apparaît sur la scène politique nationale après 4 ans de réflexion». «Le temps est venu pour moi d’annoncer ma candidature à l’élection présidentielle et d’officialiser le mouvement politique Tsasi », a-t-il déclaré. Cet ancien directeur général de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) a évoqué «la crise sociale et économique qui secoue le pays» comme faisant partie des raisons qui l’ont poussé à se porter candidat à la magistrature suprême. Au cours de son intervention, le leader du mouvement «Tsasi» a fustigé le « non-respect des règles des usages protocolaires et diplomatiques dans le pays » ainsi que le «comportement arrogant de certains dirigeants des sociétés d’Etat ».
Considéré comme l’un des fins stratèges de la politique nationale, Aboudou Soefo, ancien directeur de cabinet de l’ancien premier ministre feu Abbas Djoussouf (novembre 1998-avril 1999) a été l’un des bras droits d’Azali Assoumani de 1999 à 2006. Il fera la prison entre 2006-2008. L’homme se retirera provisoirement de la vie politique avant de faire un retour en force en 2019 à l’occasion de l’élection du gouverneur de l’île de Ngazidja et sera battu par Mhoudine Sitti-Farouata. Il affiche ses positions publiques contre le pouvoir incarné par la Convention pour le renouveau des Comores (Crc) dont il a été le premier secrétaire général.