Les discours prononcés par les uns et les autres, vendredi 26 janvier, à Kwambani, ont plus porté sur les assises nationales qu’autre chose. Le représentant de la ville de Kwambani, Ibrahim Cheikh, s’est dit heureux de recevoir le président de la République, grand artisan des infrastructures routières. Il a ensuite rendu hommage à Bazi Selim, dont on tient l’idée des assises nationales.
“Les assises et l’émergence sont pour tout le monde”, dira-t-il. Ibrahim Cheikh appelle les partis d’opposition à revenir sur leur décision de boycotter ce rendez-vous historique, dans l’intérêt supérieur de la nation.
Le gouverneur de l’île de Ngazidja, Hassane Hamadi, axera son discours sur la nécessité d’accompagner le chef de l’État dans l’organisation de ces assises censées réfléchir sur le bilan de nos 42 ans d’indépendance.
Un chantier, selon lui, aussi important que celui de la construction des routes. Il s’adjoint au chef de l’État pour appeler les “enfants de la nation” à “s’asseoir et discuter ensemble, juger de ce qui a été bien ou mal fait. Que Dieu nous donne la force de continuer ce qui a été bien fait et de modifier ce qui ne l’a pas été”.
Le gouverneur de l’île de Ngazidja a salué le climat de paix qui a prévalu lors des ateliers préliminaires, chacun ayant pu faire part, en toute liberté, de ce qu’il considère être le meilleur pour le pays. Il appelle ainsi à faire confiance au chef du gouvernement.
Hier on était dans le noir, et aujourd’hui on a été gratifié de l’électricité, alors ne nous laissons pas berner. Ayons foi en ce que nous voyons, et prions Dieu pour que les choses aillent en s’améliorant.
Le président de la République affirmera n’avoir aucune intention de s’éterniser au pouvoir. Tout ce qui lui importe, dira-t-il, c’est de “ne pas regretter ce que je ferai”.
Je ne suis pas de ceux qui veulent s’éterniser au pouvoir. L’important c’est de ne pas sortir par une porte dérobée. Je prie Dieu de sortir par la porte par laquelle je suis entrée, la grande porte. Que mon successeur comprenne que ce que j’ai fait, je ne l’ai pas fait pour moi, mais pour le pays, a-t-il-déclaré.
Il insistera sur le fait que les résultats des assises serviront à tous les Comoriens. Azali Assoumani citera parmi les œuvres déjà réalisées, l’électricité qui a été rétabli, les routes qui ont été refaites et le prix du pétrole revu à la baisse, entre autres.
“Si nous consentons que le président est là pour agir pour le bien du peuple, alors nous devons avoir foi en lui, et considérer que tout ce qu’il entreprend ne peut aller que dans le sens du bien commun”, dit-il. Le chef de l’Etat citera en exemple la mise en place de la tournante, qui a permis de lutter contre ce fléau qu’est le séparatisme.
“Certains ont bénéficié de la tournante, alors qu’ils n’étaient même pas présents au moment de la signature. Ce qui veut dire que si ce qui est fait est favorable, cela bénéficiera à tous”. Il prie Dieu pour que tout se passe dans les meilleures conditions et prévient l’opposition qu’il ne laissera passer aucune tentative de sabotage. “Si certains ne veulent pas prendre part aux assises c’est leur choix. Mais je ne laisserai personne nuire à l’image du pays”, achève-t-il.