Hier en fin de journée, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, a convié la presse dans son bureau à propos de la «fermeture temporaire» du quartier général du parti Juwa, le lundi dernier par des éléments de la police nationale. Le patron de la sûreté nationale a reconnu que dans le cadre de l’enquête en cours sur l’affaire de l’attaque contre le gendarme Ali Radjabou, la police nationale a effectué une descente, le lundi 13 août, au quartier général du parti Juwa, sis à Moroni Oasis. Evoquant des besoins de l’enquête, le ministre de l’Intérieur a fait savoir que cette fermeture relève de la «prévention et protection», mais également de «la sûreté» et de «la sécurité» nationales. «Si la police nationale a pris une telle décision durant un certain temps, c’est pour protéger les militants de ce parti qui passent beaucoup de temps dans ce bureau».
Durant la descente au Qg de Juwa, sept personnes ont été interpelées et sont en garde à vue à la police nationale. A en croire le ministre, «certaines d’entre elles ont déjà collaboré et des éléments nouveaux ont été recueillis pour le besoin de l’enquête». Pour lui, «ces éléments confirment que les auteurs de l’acte criminel du 30 juillet au quartier Sanfil ont fait leur départ depuis le siège du parti Juwa». Autre sujet abordé par Mohamed Daoudou, la question de la date de la ide el-kabir. Le ministre de l’Intérieur a mis en garde ceux qui tenteraient de contredire le grand mufti à ce propos. «Celui qui contredira la décision du grand mufti en payera les conséquences», a-t-il déclaré.
Le porte-parole du gouvernement a saisi l’occasion pour répondre aux «détracteurs» de la nouvelle constitution. Il a «rappelé» que la nouvelle Constitution a été approuvée par la population le 30 juillet dernier et confirmée par l’arrêt de la Cour suprême du lundi 6 août 2018. «Elle entre, donc, en vigueur», explique-t-il. Selon lui «elle sera appliquée et personne ne peut l’empêcher». «Ceux qui tenteront de s’opposer à la volonté du peuple, doivent se préparer à subir les conséquences». Selon lui, en effet, «un groupe de gens ne peuvent pas se permettre de constituer un obstacle à la marche du pays», devait-il conclure.