Dans le cadre des traditionnelles questions orales aux membres du gouvernement, le ministre des Finances a été interrogé par le doyen des députés, Ali Boina Mzé, et par le président de la commission des Finances, Iftahou Ben Halidi. Sur l’ordre du jour de la séance plénière du 30 octobre, le député Iftahou Ben Halidi devait interroger le ministre sur « l’orientation d’un budget-programme ».
Répondant à la question sur la vie chère aux Comores posée par le député Ali Boina Mzé, qui avait insisté sur la cherté des produits de première nécessité, notamment les produits de consommation cultivés localement, le ministre des Finances a présenté les mesures prévues pour relever ces défis. L’argentier de l’État a indiqué que plusieurs mesures sont mises en place en 2025, tandis que d’autres sont en cours de déploiement. Parmi celles-ci l’on note « la régulation économique, via l’instauration du principe d’homologation des produits importés et la création d’une commission nationale de la concurrence pour surveiller les prix et garantir la transparence du marché ».
Il a également cité « l’accompagnement des importateurs grâce à la mise en place d’un fonds de garantie de l’État », « la hausse des salaires des fonctionnaires de catégorie C », « le renforcement de l’approvisionnement en électricité avec l’achat de dix groupes électrogènes par le gouvernement », et « l’accompagnement des vendeurs sur les marchés par la dotation de balances électroniques afin de lutter contre la vente non régulée des produits alimentaires ».
Il a aussi mentionné « le développement de la production agricole locale à travers plusieurs projets visant à renforcer la sécurité alimentaire, réduire les importations et améliorer les revenus des agriculteurs », « les allégements fiscaux et douaniers, incluant un abattement de 5 % sur le fret appliqué à 24 produits de première nécessité et cinq autres produits », ainsi que « l’allongement de la durée de franchise à Moroni Terminal, passée de 7 à 10 jours ouvrables », ainsi que le « renforcement de la politique monétaire et des mécanismes de régulation de l’inflation par la Banque centrale des Comores pour soutenir le pouvoir d’achat des Comoriens ».
Concernant la question du député Iftahou Ben Halidi sur le contrôle parlementaire du budget, le ministre du Budget a rassuré les élus que « l’élaboration du budget de l’État repose sur des données fiables, exhaustives et actualisées, nécessaires à la transparence et au contrôle parlementaire, conformément aux principes de bonne gouvernance ». Il a ajouté que le projet de loi de finances 2026 s’appuie sur «²des projections macroéconomiques cohérentes : croissance prévue du Pib réel à 4,6 %, inflation maîtrisée autour de 2,1 %, et consolidation de la discipline budgétaire ».

