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Qui sont ces nouveaux membres de l’équipe gouvernementale ?

Qui sont ces nouveaux membres de l’équipe gouvernementale ?

Politique | -

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Trois femmes et douze hommes. Le nouveau gouvernement nommé mardi 28 août a le mérite de respecter au mieux l’équité. Les membres de la nouvelle équipe ont pris fonction depuis hier après le traditionnel conseil hebdomadaire (lire page 3). On compte sept ministres reconduits à leurs fonctions. Il y a ainsi huit nouveaux membres dont cinq ministres et trois Secrétaires d’Etat. Al-Watwan vous présente les bio express de ces nouveaux visages du gouvernement Azali III. Certains sont des politiques qui ont évolué, pour la plupart, dans l’administration publique et connaissent bien les arcanes du pouvoir pour avoir occupé, par le passé, de hautes fonctions. D’autres, enseignants de carrière, ont brillé dans le Social et restent des militants aguerris pour de bonnes causes.

 


Bianrifi Tharmidhi : un compagnon de première heure du président Azali
Ministre de l’Economie, des Investissements, chargé de l’Intégration économique


 


Né le 15 mars 1958, Bianrifi Tharmidhi est un gourou de la politique comorienne, originaire de Mwali. Après son baccalauréat, il a suivi des formations en génie civil et a obtenu le diplôme d’Ingénieur en génie civil spécialiste en hydraulique. A deux reprises, il a occupé les fonctions de ministre de l’Intérieur sous le régime du président Mohamed Taki Abdoulkarim (1996) et du gouvernement du colonel Azali à la suite du coup d’Etat du 30 avril 1999. Il a participé plusieurs fois à des élections nationales, plus particulièrement celle de 2006 au titre de vice-président et l’élection présidentielle de 2010 pour le tour de son île natale Mwali. Il a été élu député à la législature de 2009 à 2015.
Entre le président Azali et Bianrifi, c’est une histoire qui remonte depuis le lycée où les deux hommes ont fréquenté les mêmes salles de classe. Bianrifi Tharmidhi est le premier ministre du premier gouvernement d’Azali en 1999. Il a également occupé plusieurs fonctions, notamment celle de conseiller privé du gouverneur de Mwali, Mohamed Saïd Fazul. Il était également conseiller du président de la République, Azali Assoumani, jusqu’à sa nomination au poste du ministre de l’Economie, des Investissements, chargé de l’Intégration économique.


Mohamed Chatur Badaoui : membre du premier cercle du président de la République
Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et des Affaires foncières


 


Mohamed Chatur Badaoui est l’un des hommes de confiance du président de la République, Azali Assoumani. Depuis 1987, il est au service du pays et a débuté sa carrière dans le secteur agricole à Mwali et Ngazidja. Dès son retour au pays après sa formation dans le domaine de la sécurité sociale, Mohamed Chatur Badaoui a eu l’honneur d’être promu directeur général de la Caisse de retraite des Comores en 1997. C’était en 2003, qu’il a intégré le cabinet du président Azali Assoumani durant son premier mandat. Il était nommé directeur de cabinet du président de la République. Un poste qu’il a occupé jusqu’aux législatives de 2005, pendant lesquelles il sera élu député de Hamahame-Mbwanku.
Après trois mois de fonctions de parlementaire, Mohamed Chatur a été nommé cette même année ministre d’Etat chargé des postes et télécommunications, des transports et du tourisme. Un poste qu’il a occupé jusqu’à la fin du premier mandat du président Azali Assoumani en 2006. Depuis cette date, il a repris ses fonctions d’agent de la Caisse de retraite jusqu’aux dernières élections de 2016. Durant la période de 2006 à 2016, Chatur était l’un des hommes fidèles du président, et l’un des hauts cadres du parti présidentiel, la Convention pour le renouveau des Comores (Crc).
Il faisait partie du cercle restreint qui a mené le combat pour le retour du colonel Azali à la magistrature suprême en 2016. De mai 2016 jusqu’à ce mardi 28 août, Chatur Badaoui a occupé les fonctions de directeur général de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) avant d’être promu ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, chargé des affaires foncières.


Nourdine Ben Ahmed : De la Sch au Ministère des Transports
Ministre des Transports Maritime et Aérien, chargé du Tourisme et de l’Artisanat


 


Nourdine Ben Ahmed est né en 1962 sur l’île de Ndzuani. Après son baccalauréat en 1988, il suivi une formation de deux ans en gestion sur la Grande île.  Dès son retour au pays en 1992, il a intégré le personnel de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch). Cette même année il a été promu  chef d’exploitation des hydrocarbures. Un poste qu’il a occupé jusqu’en 1997, pendant la période de la crise séparatiste. De retour à Ndzuani et avec son expérience professionnelle de technicien, il lui a été confié la direction régionale des hydrocarbures de l’île.
Après deux ans à la tête de cette direction, il a été demis de ses fonctions avec la mise en place d’une commission de trois personnes, dont il faisait partie pendant une période de quatre ans.
A partir de 2000, compte tenu de ses compétences, de son expérience et du titre de technicien supérieur des hydrocarbures, le personnel de la Sch l’a choisi pour assurer les fonctions de directeur technique de la société jusqu’à sa nomination au poste de ministre des Transports maritime et aérien, chargé du Tourisme et de l’Artisanat. De 1992 à 2018, Nourdine Ben Ahmed était le seul signataire de tous les documents autorisant les pétroliers à jeter l’ancre au port de Moroni.


Mohamed Housseini Djamalillaili : un proche du chef de l’Etat
Ministre de la Justice, des Affaires Islamiques, des Administrations Publiques et des Droits Humains



Mohamed Housseini Djamalillaili est né à Itsandra Mdjini. Il a fait ses études primaires aux Comores et ses études secondaires et universitaires au Koweït. De retour aux Comores,  il fut nommé conseiller au ministère de la justice le 31 janvier 1990 avant de devenir chef de service cadiale. En novembre 1992, il a été promu juge d’instruction au tribunal de Moroni, où il a  fait son parcours professionnel.
Il a occupé tantôt le poste de vice-président du tribunal, puis procureur de la République, conseiller à la Cour d’appel de Moroni et enfin inspecteur général des affaire judiciaires. Poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination au poste de ministre de la Justice et des Affaires islamiques. Ayant travaillé plus de 20 ans dans le secteur, le ministre n’est pas un inconnu de la justice  et des affaires islamiques qui lui sont confiées. Ainsi, pour aider la population, le ministre fraichement nommé appelle les juges à rédiger les décisions à temps, pour que les citoyens puissent en prendre possession. De même, il entend faire en sorte que les décisions soient exécutées.

 


Mohamed Mourchid : une longue carrière d’enseignant
Secrétaire d’Etat chargé de l’information auprès du ministre de l’Intérieur, de l’information, de la décentralisation, chargé des relations avec les institutions



Mohamed Mourchid est né le 13 juillet 1978 à Nyambamdro à Ndzuani. Il a fait le collège à Bandamaji et le lycée à l’école privé Universalis de Mutsamudu. Il a obtenu son Bac D en 1998 et l’année suivante il s’est rendu à Madagascar où il a fait des études en science physique jusqu’au niveau de Maitrise. Il est retourné au pays en tant que professeur certifié en physique-chimie et il a enseigné jusqu’en 2013, année pendant laquelle, il sera nommé Conseiller technique au ministère de l’Education nationale. Deux ans après, il a été nommé Conseiller en communication du président de l’Assemblée nationale, poste qu’il a occupé jusqu’à ce jour. Entre temps, il a bénéficié d’une formation en relation internationale approfondie au centre d’étude diplomatique et stratégique de Paris. Mohamed Mourchid, pense régulariser l’information de telle sorte qu’il n’y ait pas de conflits entre son ministère et la presse, dans le but de préserver la paix et l’Unité nationale.


Djoumoi Saïd Abdallah : President de l’Association des maires de Ngazidja
Secrétaire d’Etat chargé de la coopération auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.


 


Djoumoi Saïd Abdallah est né en 1970 à Démbeni. Il a fait ses études au lycée de Saïd Mohamed Cheikh de Moroni, puis s’est rendu à Tananarive où il a fait des études en économie jusqu’en 1994. De retour aux Comores il a travaillé dans un organisme international islamique de 1997 à 2000 en tant que gestionnaire. Par la suite, il sera nommé directeur administratif et financier au ministère des Transpors, puis en 2008, il a occupé le même poste à l’Office de radio et télévision nationale avant d’atterrir au gouvernorat de Ngazidja où il était  comptable. Il a occupé également le poste de directeur général de la radio et télévision de Ngazidja. Djoumoi Saïd Abdallah a été élu maire de Dembeni, puis maire des délégations spéciales avant d’être élu président de l’Association des maires de Ngazidja. En tant que secretaire d’Etat, il espère renforcer la coopération dans les communes au niveau national mais aussi au niveau internationale  surtout dans les pays africains et arabes.


Ladaenti Houmadi,
Ministre de la jeunesse, de l’emploi, du travail, de la formation et de l’insertion professionnelles, des sports, des arts et de la culture.




Ladaenti Houmadi, est née en 1983 à Shandra. Cette mère d’un enfant est titulaire d’un Deug en Anglais, obtenu au centre universitaire de Patsy.  Elle a enseigné l’anglais au collège rural de Bambao Mtruni et à l’école privée Malezi de Shandra de 2007 à 2014. En 2013, elle a bénéficié d’une formation du Fadc sur la gestion financière, passation des marchés, enquête participative et élaboration du plan de développement local. En 2015 elle est élue maire de Bambao Mtruni, activité qu’elle a cumulée avec sa fonction d’enseignante de la langue anglaise à ce jour où elle est nommée ministre de la Jeunesse.


Bouchrati Abdoulhalim, ancienne Commissaire au Genre
Secrétaire d’Etat chargée du Tourisme auprès du Ministère des Transports Maritime et Aérien, chargé du Tourisme et de l’Artisanat




Bouchrati Abdoulhalim, fraichement promue secrétaire d’Etat, est loin d’être une novice en politique encore moins dans les arcanes du pouvoir, en dépit d’une relative jeunesse. Professeur de philosophie, après des études à l’Université d’Antananarivo et un bref passage dans l’enseignement, cette mère de trois enfants s’est investie dans le mouvement social, notamment dans la protection de l’enfant et la promotion de la femme. Bouchrati Abdoulhalim était candidate à une élection des représentants de la Nation. Elle était colistière à la candidature de Hamada Madi Boléro. Directrice de la campagne du candidat Mohamed Ali Saïd contre le gouverneur sortant de l’époque, Mohamed Fazul, la nouvelle secrétaire d’Etat a participé activement dans diverses activités dans le secteur de la Santé et du Genre après la victoire de son candidat au poste de gouverneur de l’île de Djumbe Fatima. Sous l’ancien président Ikililou Dhoinine, Bouchrati Abdoulhalim avait occupé les fonctions de Commissaire au Genre. Elle se retira de ce poste pourtant intéressant, de son propre gré, pour rentrer à Mwali et s’occuper tout simplement de sa famille.
Lors du dernier scrutin des gouverneurs des îles autonomes, malgré la recommandation de son mentor Mohamed Ali Saïd, elle est partie rejoindre, armes et bagages, Mohamed Saïd Fazul, au détriment de Hadidja Aboubacar.  Après la victoire de l’actuel gouverneur de Mwali, elle a occupé le poste de conseillère du chef de l’exécutif insulaire jusqu’à sa nomination, depuis mardi soir, au poste de secrétaire d’Etat chargé du Tourisme auprès du ministre des Transports maritime et aérien, chargé du Tourisme et de l’Artisanat. 

     
Recueillis par Ali Abdou et Abouhariat Said Abdallah

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