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Rapport sur la citoyenneté économique : Houmed Msaidié s’explique et dit n’avoir “aucune crainte”

Rapport sur la citoyenneté économique : Houmed Msaidié s’explique et dit n’avoir “aucune crainte”

Politique | -   Abdou Moustoifa

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Alors que la sortie non officielle du rapport sur la citoyenneté économique continue de faire grand bruit, le parti Radhi a décidé de réagir par rapport à ce sujet occupant une place importante dans l’actualité du pays ces derniers jours. Le parti de Houmed Msaidié appelle le gouvernement à saisir la justice dans les plus brefs délais. S’agissant de la question de Mayotte, la formation demande l’instauration d’un dialogue permanent.

 

Rapport sur la citoyenneté économique et le climat qui prévaut à Mayotte, tels sont les deux sujets abordés par le parti Radhi dans sa conférence de presse tenue hier jeudi 22 mars dans son siège.

Son leader, Houmed Msaidié,  n’a pas manqué de tarir d’éloges à l’endroit des membres de la commission parlementaire. Rappelant au passage que son parti y  était favorable dès le début et avait sollicité l’ouverture de l’enquête afin que la lumière soit faite.

 

La question de la citoyenneté économique avait soulevé une polémique tout comme l’enquête diligentée par les parlementaires. Notre parti salue les réalisations de la commission. Peut-être que demain, nous saurons les responsabilités de tout un chacun. Les modalités de la sortie dudit rapport nous importent peu. Toutefois, nous aimerions que le gouvernement actuel saisisse la justice le plus tôt possible pour que les comoriens connaissent enfin la vérité, a plaidé, l’ancien ministre de l’Intérieur.


Le nouveau rapport sur la citoyenneté, affirme que tous les ministres de l’Intérieur avaient signé des avenants, ce qui aurait favorisé l’octroi de passeports comoriens à des gens sulfureux. Celui qui fut ministre de l’Intérieur, sous le président Ikililou Dhoinine, se dit serein.

44 passeports

“On m’avait demandé de me rendre chez Interpol pour connaitre plus d’informations sur 44 passeports. Celui-ci n’avait pas signalé la moindre inquiétude. Et ce parce qu’au cours d’un conseil de ministres, des négociations enclenchées par le ministère de l’Energie, sur l’achat d’une centrale qui se trouvait dans l’île de La Réunion avaient été annoncées afin de mettre fin aux délestages à hauteur de 15 000 000 dollars. Il fallait une compensation de 1 500 passeports à raison de 10 000 dollars le prix unitaire.   Le conseil avait donné son aval. Trois signatures étaient obligatoires pour autoriser ce deal. Sitti Kassim avait signé car elle était à la fois ministre des Finances et ministre de l’Energie. En tant que ministre de l’Intérieur j’ai signé car le gouvernement avait approuvé le projet.         Même si ce dernier fut tombé à l’eau car il s’est avéré que la centrale ne correspondait pas à nos besoins. Toujours est –il que j’ai seulement vu quarante-quatre passeports. Voilà donc la seule histoire de passeport dans laquelle j’étais sollicité. Et je n’ai peur de rien s’agissant de cette question”, a-t-il rassuré.


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Dépêcher le conseil des droits de l’homme

Pour l’autre sujet du moment, le parti Radhi reconnait l’insécurité qui règne à Mayotte et à Paris. Mais celle de la capitale française, est résolue en respectant les lois, pourquoi ce n’est pas le cas dans la quatrième ile comorienne, s’interroge Houmedi Msaidié. Arguant qu’à La Réunion ou en France, les auteurs de ces pratiques étaient punis, malheureusement ce n’est plus le cas à Mayotte regrette-t-il.

Le conférencier, a dénoncé le chauvinisme, la xénophobie, les ratonnades, les dégraissages, incités par des élus mahorais et dont les conséquences se font ressentir aujourd’hui.

 

40% de la population de Mayotte est originaire des autres îles qui sont chez eux bien sûr. Donc qu’ils aient des papiers ou pas, la République française doit veiller scrupuleusement à leur sécurité. Car le droit international a toujours donné raison aux autorités comoriennes. Il faut un dialogue permanent entre élus mahorais, la France et les comoriens. C’est la seule issue qui permettra de sortir de cette crise, a-t-il martelé.

 

Le Radhi appelle les autorités comoriennes à dépêcher à Mayotte, trois conseils des droits de l’homme : Celui de l’Ue, de l’Ua et enfin celui des Nations unies afin de constater la situation.   



 

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