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Rassemblement de l’opposition : “Les conclusions des assises n’engageront que le président et son gouvernement”

Rassemblement de l’opposition : “Les conclusions des assises n’engageront que le président et son gouvernement”

Politique | -   Ali Abdou

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Pour les partis de l’opposition, la présidence tournante ne peut être touchée avant le 26 mai 2031, après le tour de Mwali. Et en aucun moment le président de la République n’aura la possibilité de prolonger son mandat même d’une seule journée. Le 26 mai 2021, un enfant issu de l’île de Ndzuani doit accéder à la magistrature suprême pour léguer le pouvoir à un mohelien le 26 mai 2026. Se disant avoir compris le jeu du pouvoir d’aller au-delà de 2021, l’Union de l’opposition se dit prête à faire barrage à un prolongement du mandat du président Azali et ses vice-présidents.

 

L’Union de l’opposition, avec à sa tête deux anciens vice-présidents et candidats malheureux aux dernières élections de 2016, respectivement Mohamed Ali Soilihi, Nourdine Bourhane, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Hassane Ahmed El-Barwane, secrétaire général du parti Juwa, a organisé, hier lundi à la résidence privée de l’ancien ministre Hassane Ahmed El-Barwane un grand rassemblement, pour faire part à la communauté internationale de l’absence de l’opposition aux assises nationales qui s’ouvrent cet après-midi (hier lundi, Ndlr) au stade de Moroni.

A l’ouverture du meeting, le candidat malheureux à la présidentielle de 2016, Mahmoud Ahmed Wadaane, a souligné que malgré plusieurs initiatives de l’Union de l’opposition pour sensibiliser la population du danger des “assises de la Crc” (Convention pour le renouveau des Comores), le pouvoir en place a empêché, par la voix du ministre de l’intérieur, toutes formes de rassemblement.

 

Alors que le chef de l’Etat s’est autoproclamé Imam et prend d’assaut toutes les mosquées et dirige les prières de vendredi. A  la sortie de celles-ci, il les transforme en réunions de sensibilisations des “assises de la Crc”.


Il a souligné que depuis l’annonce de ces assises, le ministre de l’Intérieur en exécutant du régime en place, “prive les citoyens de leur liberté d’expression, de réunion et même de pensée”, s’insurgera-t-il. 

Mahmoud Wadaane a dans son allocution tenu à envoyer un message aux experts recrutés pour ces assises. Il affirmera, que “le bilan voulu par l’ancien ministre Ali Bazi Sélim ne peut en aucun cas être le travail bâclé en trois jours pour un bilan des 42 ans d’indépendance, qui de toutes façons émanera d’un rapport rédigé depuis Beit-Salam”.


Un enfant originaire de Ndzuani accèdera à la magistrature suprême le 26 mai 2021

Le président du parti Rifaid Comores a insisté sur la position de l’opposition concernant la présidence tournante, qui selon lui, ne peut pas être révisée avant 2031, après le tour de Mwali.

Au nom de la délégation de l’île de Mwali, le député Mohamed Elface a exprimé la position de l’île de Mwali sur les assises ouvertes hier. Il a déclaré que les résolutions qui sortiront de ces assises n’engageront que le président de la République et son gouvernement. Mohamed Elface souligne que Mwali comprend très bien le jeu du pouvoir pour se maintenir aux affaires de l’Etat, même au-delà de 2021.

 

 

Mais cela ne doit inquiéter personne, puisque de 2016 à 2021, ce sera  le tour de Mohamed, 2021 à 2026, le tour de Houmadi et 2026 à 2031, Sidi accèdera à la magistrature suprême, a-t-il précisé.


A son tour, le député de Hambuu, Ali Mhadji a sévèrement critiqué la politique du chef de l’Etat, qu’il qualifie “de politique mensongère qui bafoue les droits fondamentaux des comoriens”. Le leader de la Crc en mouvement a rappelé au chef de l’Etat que ce pays est un Etat démocratique qui a des lois et des règles à respecter. “Et en aucun moment personne ne peut s’arroger le pouvoir de faire ce qu’il veut, a-t-il mis en garde.

Quant à l’ancien gouverneur et candidat malheureux à la présidentielle de 2016, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, il a rappelé que si l’ancien régime avait refusé l’organisation des assises, c’est par respect de la constitution et le serment pris de quitter le pouvoir en 2016.

Mougni Baraka Saïd Soilihi a lancé un appel aux gouverneurs des îles que les comoriens les ont élus pour un mandat de cinq ans et ils n’auront pas la possibilité d’aller au-delà du 26 mai 2021, sauf dans le cas du renouvellement de leurs mandats par les urnes.

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