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Rassemblement du Comred à Mitsamihuli I Les membres du parti proposent un État fédéral bicaméral

Rassemblement du Comred à Mitsamihuli I Les membres du parti proposent un État fédéral bicaméral

Politique | -   Nazir Nazi

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Il est proposé de diminuer fortement les dépenses des superstructures, revaloriser le pouvoir législatif, promouvoir la participation de la diaspora. Et “il faut mettre en place un véritable contrôle des institutions autonomes et des finances publiques. Un sénat pourrait jouer un rôle à la réduction et au contrôle des pouvoirs et décisions du président. Il nous faut une opposition ayant un statut. Elle doit être respectée”, propose-t-on.

 

La Convention des mouvements pour la République et l’Etat de droit (Comred) a organisé, samedi 10 septembre à Mitsamihuli, une conférence-débat sur les multiples crises actuelles. Une occasion pour la Comred de dévoiler son plan d’action. Devant des cadres de la région nordiste et des leaders de ce mouvement de l’opposition, Saïd Abbas Dahalani aborde les différentes solutions proposées, dans leur livret, pour le bien-être du Comorien. “Ce livret fait la différence entre les différents partis de l’opposition et ceux du pouvoir. L’idée est de soulever les problématiques fondamentales pour le bien-être du Comorien. Il est question de permettre aux citoyens d’avoir un œil sur la gestion du pays après un dimanche d’élection”, avance-t-il. Il regrette le constat selon lequel le pays se dote à l’heure actuelle d’un régime présidentiel au lieu d’un régime de type fédéral pour des Comores-unies.


Ce leader de l’Opposition a réussi à convaincre son assistance en plaidant pour une émergence basée sur l’agriculture et sur toute activité liée à la mer. Du fait que, détaille-t-il, ces deux secteurs sont les premières richesses du pays pouvant lutter contre des éventuelles crises. “La chanson de l’émergence est sans aucun sens du fait que la croissance économique n’est plus continue. La mer est l’une de notre grande richesse. Elle représente 87% de notre superficie. Dans les pays développés, on creuse la terre pour développer le transport. Pourquoi ne pas exploiter la mer pour développer le transport. C’est l’un des moyens permettant de stabiliser le quotidien du Comorien”, démontre-t-il.


Par rapport aux principaux défis, Saïd Abbas Dahalani insiste, par ailleurs, sur la bonne gouvernance, l’égalité des îles, la complémentarité. Il promet “le rétablissement de l’Etat de droit et un lien de confiance entre l’Etat et les citoyens”. Pour ce faire, il propose de diminuer fortement les dépenses des superstructures, revaloriser le pouvoir législatif, promouvoir la participation de la diaspora. Et “pour une bonne gestion du pays, il faut mettre en place un véritable contrôle des institutions autonomes et des finances publiques. Nous avons pensé à l’avènement d’un État fédéral bicaméral. Un sénat pourrait jouer un rôle à la réduction et au contrôle des pouvoirs et décisions du président. Il nous faut une opposition ayant un statut. Elle doit être respectée”, recommande-t-il.

Peu de temps pour émerger ?

À son tour, Chabane Abdallah fait l’historique de la Comred avant d’indexer la gestion du pays. Il reste convaincu qu’il est incompréhensible de continuer à avancer que nos problèmes sont occasionnés par la guerre en Ukraine et la Covid-19. “La cause de ces multiples pénuries est la mauvaise gestion. Et le remède de nos maux est loin d’être le changement de notre constitution. (…). Faire émerger le pays ne demande pas d’occuper la place d’un chef d’Etat pendant plusieurs années. Et en 2022, manger du riz ordinaire demeure le vrai parcours du combattant. Mandela n’avait pas besoin de treize ans pour rendre les Sud-africains heureux”, lance-t-il.Abdillah Mbae préfère enfin parler de la vie chère. Il tient à rassurer que la première mission de la Comred est de satisfaire les besoins quotidiens du Comorien.“Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Un rapporteur des Nations-Unies l’a bien dit. Le phénomène commence à toucher notre pays. Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné. (…).”, martèle-t-il.

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