Dans un point de presse organisé hier jeudi au Retaj, la Commission de l’Union africaine, en présence de cadres du ministère de la jeunesse, a exposé l’objectif de son séjour dans le pays. La délégation est venue rencontrer les autorités afin d’examiner les possibilités visant à ratifier la Charte africaine de la jeunesse. Bien que l’Union des Comores ait signé la Charte en 2010, celle-ci n’a pas encore été ratifiée. Durant deux jours, des échanges jugés très productifs ont eu lieu avec le ministère de la Jeunesse, les représentants des organisations de jeunesse, les parlementaires ainsi que le ministère des Affaires étrangères.
Adoptée en 2006, la Charte africaine de la jeunesse constitue un document fondateur qui consacre les droits, les libertés et la participation des jeunes sur l’ensemble du continent africain. Elle vise à renforcer leur rôle dans le développement social, économique et politique des Etats membres de l’Union africaine. La Charte repose sur quatre axes majeurs pour le développement et l’autonomisation de la jeunesse, intégrés aux politiques et programmes nationaux. Elle met un accent particulier sur des domaines essentiels tels que l’éducation, l’emploi, la santé, la paix et la sécurité.
«Le conseil national de la jeunesse avant tout»
Elle s’inscrit également dans la vision de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui place la jeunesse au cœur du développement du continent. «Il est important de mettre en place le conseil national de la jeunesse avant toute chose », a expliqué le directeur général de la jeunesse et des sports, Mohamed Ibouroi, qui espère que le gouvernement va ratifier cette charte pour le bien de la jeunesse. À ce jour, 43 pays africains ont déjà ratifié ce texte. Dix autres l’ont signé sans l’avoir encore ratifié, tandis que trois pays ne l’ont ni signé ni ratifié. «L’objectif des institutions partenaires est que l’ensemble des pays africains procèdent à sa ratification dans un avenir proche. Les autorités comoriennes ont donné des assurances encourageantes.
Le gouvernement s’est engagé à examiner le document, à conduire des consultations nationales et à soumettre une proposition au conseil des ministres, accompagnée d’une recommandation en vue de la ratification», a fait savoir le responsable pour la jeunesse au niveau de l’Union africaine, Daniel Adugna. La délégation s’est déclarée très satisfaite des résultats de cette mission et a exprimé sa gratitude au ministère de la Jeunesse pour l’accueil réservé et pour son engagement en faveur de la promotion des droits et de l’autonomisation des jeunes.

