La Fondation Al-Quds aux Comores et l’Alliance islamique de bienfaisance ont tenu une conférence de presse hier jeudi au siège de la radio Iqra dans laquelle elles ont condamné “le discours provocateur et irresponsable du président américain Donald Trump le mercredi 6 décembre 2017 reconnaissant officiellement la ville d’Al-Quds (Jérusalem) comme capitale de l’État hébreux”. Et ce “malgré les déclarations internationales et l’opposition manifestée contre cette décision émanant de tous les coins du monde”.
Cette décision, selon l’Alliance islamique de bienfaisance, “est une apostasie à la politique suivie par les États-Unis d’Amérique depuis des décennies, une violation du droit international et de la charte des Nations unies, un appui à l’occupation illégale de la Ville Sainte”.
Une aussi “injuste décision ne changera en rien des réalités de l’histoire et de la géographie qui ne font que confirmer que Jérusalem est un territoire occupé et que les décisions des Nations unies ne permettent pas de changer son statut”, soutient pour sa part la Fondation Al-Quds aux Comores.
La décision du président américain, dans ce contexte, est “nulle et non avenue”. Elle constitue, martèle l’Alliance islamique de bienfaisance, une “attaque contre le Premier des deux Quiblas des Musulmans, Troisième ville sainte de l’Islam, Ville de Départ du prophète Mouhammad (saw) lors de son voyage céleste et ville siège du prophète Jésus Christ”.
La considérant comme “un achèvement du projet sioniste qui vise à détruire l’identité de la nation islamique”, la Fondation Al-Quds aux Comores appelle “les chefs d’États et de gouvernements des pays arabes et islamiques à prendre une décision ferme et claire et d’entamer les procédures nécessaires pour arrêter cette décision injuste”.
L’une des procédures, sollicitée par l’Alliance islamique, est de stopper toute coopération avec les États-Unis “tant que cette décision ne sera pas retirée”. Enfin, la Fondation Al-Quds aux Comores appelle “les Oulémas, les Imams et les prédicateurs des mosquées de continuer à conscientiser la population comorienne sur le danger de cette décision et ses conséquences, et de faire de la journée du vendredi 15 décembre 2017 une journée de solidarité avec Al-Quds”, pour manifester notre total refus de cette décision.