Les Comores ont dénoncé «les atrocités commises » à Gaza et réitéré leur soutien plein et entier à la Palestine assiégée par l’Etat d’Israël. Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a passé ce message de solidarité lors de sa rencontre avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahamoud Abbas, au cours d’une rencontre informelle qui a eu lieu, dimanche 16 février à Addis-Abeba en marge du 38e sommet de l’Union africaine.
Devant des chefs d’Etat qui assistaient à la présentation d’un rapport sur la situation en Palestine, Azali Assoumani a également interpellé le monde, l’Afrique notamment, soulignant que «la question palestinienne met l’humanité à rude épreuve et interroge sur notre capacité à comprendre et à partager les émotions et les souffrances d’autrui».
Un peuple soumis à des souffrances depuis 70 ans
Le conflit à Gaza a fait plus de 48.000 morts depuis le 7 octobre. Les habitants sont soumis à de terribles souffrances depuis 70 ans, sans toits, ni infrastructures essentielles. La situation est catastrophique dans d’autres grandes zones palestiniennes comme en Cisjordanien ou à Jenine où l’armée israélienne poursuit ses assassinats ciblés en toute impunité et les scènes quotidiennes d’humiliations au vu et au su du monde. « Nous appelons également à l’arrêt des atrocités des colons israéliens en Cisjordanie, qui menacent non seulement la stabilité dans la région, mais compromettent également les chances d’une coexistence pacifique entre les deux peuples », a souligné le président comorien.
«Nous condamnons fermement le génocide à Gaza ainsi que toute tentative de déportation du peuple palestinien, et réitérons notre attachement à l’édification d’un Etat palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale», a dit Azali Assoumani. «Nous ne devons pas rester les témoins des complices, passifs pour ceux qui ne dénoncent rien ou actifs pour ceux qui appuient financièrement et militairement ce génocide», a-t-il ajouté.
S’agissant des annonces sur le projet d’expulsion des habitants de Gaza vers l’Egypte ou dans d’autres pays de la région, le président Azali Assoumani y voit des « déclarations, à la fois provocatrices et méprisantes, du premier ministre israélien et du nouveau président des Etats-Unis, envers le peuple palestinien», avant de manifester sa compassion envers «un peuple soumis depuis des décennies à un blocus général et privé de ses droits les plus élémentaires, notamment celui du droit à la vie tout court sur sa propre terre».
