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Rencontre de Mitsudje I Les participants appellent «au respect des valeurs de l’Etat»

Rencontre de Mitsudje I Les participants appellent «au respect des valeurs de l’Etat»

Politique | -   Nassila Ben Ali

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La démocratie n’est pas synonyme de déshonneur”, tel est parmi les termes véhiculés hier dans la réunion convoquée par des cadres et des notables de région de Hambu à Mitsudje. Les intervenants ont ainsi dénoncé l’acte de “déshonneur” commis à Mbeni contre le chef de l’Etat. Ils ont, par la même occasion, appelé à préserver les valeurs de l’Etat, à savoir le drapeau, l’hymne national et le président de la République, mais également l’honneur, le respect et la paix.

 

 Des cadres et responsables de la région de Hambu avaient convié hier, mardi 13 octobre, à Mitsudje, des partis politiques du pays, des notables et des représentants de la nation pour “dénoncer l’acte de déshonneur commis à Mbeni” lors de l’enterrement de l’ancien ministre Mohamed Nassur. Plusieurs représentants de différents partis politiques qui soutiennent le pouvoir ont été présents. L’on soulignera cependant que les partis de l’opposition n’ont pas répondu à l’invitation.
A cette occasion, le notable Ahmed Soilihi a fait savoir à l’assistance que l’objectif de la réunion est de rappeler à tous les Comoriens les principales valeurs de l’Etat. “Bâties dans la paix et à travers la paix, les Comores, comme tous les pays du monde, ont trois principales valeurs à préserver, à savoir le drapeau, l’hymne national et le chef de l’Etat. Nous appelons ainsi au respect de ces valeurs qui sont sacrées”, a insisté le notable, rappelant également que “le président de la République est avant tout une institution qui mérite à juste titre tout le respect”.


Remerciant l’assistance pour avoir répondu présent à cette réunion, le notaire Mohamed Athoumane a, pour sa part, déploré le manque de respect manifesté à l’égard des valeurs de l’Etat ces derniers temps. “Nous ne réagissons pas aujourd’hui parce qu’il y a une poignée de personnes qui avaient lancé des huées le jour où Azali Assoumani était à Mbeni, non. Nous réagissons, nous dénonçons ces actes malveillants parce qu’il s’agit du président de la République, sachant que la région de Hambu a contribué politiquement dans ce pays avec des présidents de la République, des gouverneurs, des présidents de l’Assemblée, entre autres”, a-t-il clarifié, recommandant les partis politiques à préserver l’image de l’Etat. “On ne peut pas accepter que tout le monde se proclame chef chez lui, or il y des responsables à qui on a confié les responsabilités du pays”, a-t-il regretté, proposant de mettre en place une charte de bonne conduite pour le respect des valeurs de l’Etat.


A son tour, le notable Mistoihi Soilihi a insisté sur l’honneur et a demandé à la population de préserver cette valeur qui caractérise les Comores et les Comoriens. “On ne peut convoiter l’honneur et appeler au déshonneur. Seriez-vous prêts qu’on vous déshonore partout où vous iriez qle jour où tel et tel seront présidents ?”, s’est-il interrogé, répétant que ce pays est fondé sur l’honneur, le respect mutuel et la paix. Le notable a saisi ainsi l’occasion pour dénoncer “l’acte de déshonneur commis à Mbeni” contre le chef de l’Etat. “Nous espérons que cela ne se reproduira plus jamais”, a-t-il lancé.


Dans son intervention, le député Ahamadi Combo de Ndzuani a, lui aussi, dénoncé des mauvais comportements devenus, selon lui, monnaie courante. “Nous devons agir comme ça chaque fois que les valeurs de l’Etat seront menacées. Il est temps de dire stop”, a-t-il déclaré, remerciant les initiateurs de cette réunion. Ahamadi Combo a tenu à remercier également le chef de l’Etat pour sa sage réaction. “Il a agi en responsable. Si rien de grave n’a pas eu lieu, c’est parce que le président, sage qu’il est et homme de paix qu’il est, n’a pas voulu répondre aux incivilités commises. Ce n’est pas son genre”, a précisé le deputé, insistant que “démocratie n’est pas synonyme de déshonneur”.
Représentant l’île de Mwali, Chamsi Bounou a montré qu’Azali Assoumani a fait 10 ans dans l’opposition et il n’y a rien eu de mal. “Il a régné, il a quitté le pouvoir, il vous a laissés régner et il est revenu. Faites comme lui. Apprenez à résister. Votre tour viendra si Dieu le veut”, a-t-il rappelé, déplorant “l’attitude de l’opposition” qui, selon lui, “ne propose rien que le désordre”. “Ils (les opposants, ndlr) n’ont rien à proposer que la politique de “pousse-toi pour que je m’y mette’”, a-t-il lancé. 

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