Le gouvernement et les organisations patronales se sont rencontrées hier, lundi 10 février, à la présidence de l’Union des Comores pour amorcer le dialogue souhaité par les deux parties, lequel permettrait de mettre fin aux antagonismes observés entre les deux parties. Cette rencontre a vu la participation du ministre l’Economie et ses collègues des Finances et de l’Intérieur, côté gouvernement et les représentants des organisations patronales, à savoir le Synaco, le Modec, la nouvelle Opaco, l’association des transitaires, les commerçants ambulants, les femmes de Volo-volo, entre autres.
Des relations de confiance
Interrogé après la rencontre le ministre de l’Economie, Houmed Msaidié, a tenu tout d’abord à remercier les commerçants, les organisations patronales et ceux qui exercent dans les différents marchés de la capitale, pour leur participation à cette rencontre. «Ils sont venus pour démarrer ensemble les discussions afin de trouver des solutions adaptées concernant les revendications émises après la grève. Nous sommes venus aujourd’hui voir comment nous allons travailler ce document. Nous avons souhaité que les revendications soient détaillées. Nous nous sommes mis d’accord de se retrouver après pour discuter et arrêter un compromis», a indiqué le porte-parole du gouvernement. Houmed Msaidie a fait savoir que la rencontre s’était également axée sur l’entente car, selon lui, il est impératif que le gouvernement et le patronat entretiennent des relations de confiance. «Chaque partie a besoin de l’autre. Ainsi, l’on doit trouver un cadre de discussions pour éviter des situations pareilles qui ne sont pas bénéfiques pour les deux parties», a-t-il insisté.
Pour le vice-président de la nouvelle Opaco, Hamidou Mhoma, il s’agit d’une rencontre de prise de contact qui a vu également, le Synaco ainsi que les autres composantes du collectif, à savoir l’Opaco, le Modec, les transitaires, les femmes de Volo-volo, les ambulants, entre autres, revenir sur la table des discussions. Contrairement a ce qui s’est passé car la réunion précédente avait vu l’absence de certaines organisations, notamment le Synaco. «Après nos revendications, aujourd’hui, il était question de savoir comment aborder les négociations. Chaque partie a proposé son approche,» a déclaré le vice-président de la nouvelle Opaco, Hamidou Mhoma.
discuter de la même thématique
A en croire ce vice-président, le secteur privé avait pensé à un moment donné segmenter les négociations, en donnant exemple, la thématique «coûts et fret» à part, «les taxes douanières» à part, ainsi de suite jusqu’à jusqu’aux huit revendications. «Chaque revendication soit portée par un groupe et un ministère. Mais le gouvernement a fait une proposition que nous avons trouvée assez intéressante, à savoir que tout le monde devait se trouver sur la même table et discuter de la même thématique. Ainsi de suite pour les huit revendications. Pour le gouvernement, il faut que tous les ministères travaillent ensemble pour que la décision qui sortirait soit adoptée par tout le monde», a détaillé le patron de Graphica imprimerie. Hamidou Mhoma a également montré que la partie gouvernementale a souhaité que certaines revendications soient claires au détail près. «Ainsi, nous allons travailler ces thématiques. Nous avons déjà établi des fiches de thème que nous allons soumettre au gouvernement. Celles-ci nous permettront d’aller en détails par rapport à ce qu’ils attendent pour chaque thématique», a-t-il indiqué.