Le président de la République est de retour à Moroni après un périple qu’il a mené à Port-Louis pour les jeux des îles de l’Océan Indien puis à Paris où il a répondu à une invitation de son homologue Emmanuel Macron lui conviant à une visite officielle en France. Sur le tarmac de l’Aimpsi, le président Azali Assoumani a été triomphalement accueilli par une foule en liesse dans l’après-midi du samedi 27 juillet. Une cérémonie populaire a été improvisée dans la foulé où les orateurs ont chacun loué la pertinence de cette visite officielle que d’aucuns estiment qu’elle entre dans les annales des relations franco-comoriennes. «Nous devons remercier Dieu comme il a été évoqué ici pour ce déplacement que je viens d’effectuer. Lors que nous nous sommes rendus, vous avez tout vu. Et que les Comoriens disaient : vaut mieux voir que d’entendre. Je vous invite donc, à cesser de vous contenter de ce que vous entendez pour se fier à ce que vous voyez», a d’emblée, déclaré le président Azali devant une foule compacte, amassée dans la cour et aux abords du pavillon d’honneur.

Le chef de l’Etat visiblement satisfait pour sa vision de faire les Comores un pays émergent qui commence à trouver de l’écho à l’international notamment « la volonté renouvelée du président Macron d’accompagner cette vision. Il a même accepté d’abriter à Paris la conférence des bailleurs de fonds et de la présider avec moi », a fait savoir le président Azali Assoumani.
«J’interviens au nom des gouverneurs des îles. Cela veut dire que les Comores sont là où nous sommes, car nous les trois gouverneurs, nous représentons les Comores», a lancé le gouverneur de Mwali Mohamed Said Fazul qui a tenu à féliciter les comoriens dans leur ensemble mais aussi le président pour la visite qu’il vient d’effectuer en France.

Le locataire du palais de Bonovo qui s’est particulièrement remonté contre les propos et autre caricatures diffamant les autorités notamment le président de la République «à Ngazidja insulté le chef du village, c’est tout le village qu’on injure. Alors les gens qui invectivent le président de la République, qu’ils sachent que c’est la nation comorienne qu’ils vilipendent», a martelé le gouverneur Fazul.

«Votre voyage, vous a conduit à Maurice pour les jeux des îles avant de partir pour la France où vous vous n’êtes pas rendus comme un simple touriste mais vous étiez plutôt officiellement invités par le président de la République française», a indiqué le notable Abdoulaziz Soultoine. «Nous avons vu durant votre visite comment les Comores ont été honorées. Parce que vous étiez chaleureusement accueilli au point que depuis 1975 jusqu’à nos jours nous n’avons pas vu un président comorien reçu avec les honneurs, comme ce fut votre cas», a-t-il fait savoir. Et de continuer : «ceci dit que tout Comorien patriote, tout Comorien doué de bon sens, tout Comorien qui pense à ce pays, doit certainement sentir que c’est l’Etat comorien qui a été distingué et qu’il prenne conscience aussi que le pays prend une autre dimension. Cela aussi dit que l’appel que vous lancez sans cesse a eu écho à l’extérieur. Car vous avez dit que vous voulez un Etat fort. Ce dernier est conditionné par un président patriote, visionnaire et un gouvernement à l’écoute de ses citoyens. Nous pouvons dire que la France a bien compris qu’elle a aujourd’hui des interlocuteurs», a-t-il dit. 

Nassurdine Ali Soilihi est du même avis pour l’accueil réservé au président Azali Assoumani. «C’est la première fois qu’un chef d’Etat comorien est reçu avec tous les honneurs lors d’une visite officielle en France. C’est un honneur pour le pays. Nous remercions surtout le président Français pour l’estime qu’il a porté pour notre pays», a-t-il fait savoir. «Après sa réélection comme président de la République, c’est son premier déplacement à l’extérieur. Nous avons donc compris qu’étant élu, les déplacements ne s’improvisent pas. Il faut au préalable une planification. Le choix de la France pour son premier voyage officiel est symbolique, il sait en amont la pertinence de ce choix. Il est conscient que le pays peut tirer profit de ce déplacement. C’est le raison pour laquelle nous donnons un sens particulier à ce déplacement», a expliqué de son côté Mabrouk. «Parce qu’il y a ce qu’on a pu lire dans les journaux comme il y a ce que nous avons suivi par rapport aux multiples rencontres qu’il a eues avec le président français, les entrepreneurs français mais aussi l’aide budgétaire accordée estimée à 74 milliards de francs comoriens pour trois ans. Donc, là nous constatons que le choix de la France pour son déplacement officiel n’était pas fortuit», a-t-il poursuivi. Pour rappel, le président a passé une semaine en France répondant à une invitation de son homologue Français Emmanuel Macron.

M.Mbaé