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Retour de neuf députés au rang de conseillers : Que faire pour les conseillers devant rejoindre l’Assemblée sans une Cour constitutionnelle effective ?

Retour de neuf députés au rang de conseillers : Que faire pour les conseillers devant rejoindre l’Assemblée sans une Cour constitutionnelle effective ?

Politique | -   Abouhariat Said Abdallah

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Les neuf conseillers quittent l’Assemblée nationale où ils ont siégé durant une année pour, comme le recommande la constitution, compléter les vingt-quatre députés élus. L’Assemblée nationale fonctionne avec trente-trois députés dont neuf conseillers qui sont désignés par les trois conseils des trois îles. Ils ont un mandat d’un an et doivent être remplacés au bout dudit mandat. Ces conseillers sont également validés par la Cour constitutionnelle qui pour l’heure n’est pas effective. Alors, que faut-il faire ? Comment l’Assemblée nationale va-t-elle travailler si le nombre des députés n’est pas complet ?

 

Les neuf conseillers issus des trois conseils des îles quittent l’Assemblée nationale après une année de service dans cette institution. Ainsi, un pot d’adieu a été organisé vendredi dernier au Palais du peuple par certains élus pour souhaiter un bon retour à leurs collègues conseillers qui ont siégé comme députés à l’Assemblée nationale cette année.

Comme l’exige la constitution, ces conseillers doivent regagner leurs postes aux conseils des îles pour laisser la place à neuf autres qui doivent siéger à leurs places cette année. Sauf qu’une question se pose. Comment va-t-on faire avec les neufs conseillers qui doivent siéger puisque leur validation doit être faite par la Cour ?  


Une année riche en expérience

Lors de la cérémonie de pot d’adieu, le député Tocha Djohar a rappelé qu’il y a vingt-quatre députés permanents et neuf conseillers qui montent tous les ans pour compléter le nombre de trente-trois députés stipulés par la constitution. La question des neuf conseillers qui doivent prochainement siéger à l’Assemblée a été posée, sachant que la Cour doit donner son aval.

Une Cour constitutionnelle actuellement neutralisée. “Nous attendons les propositions des neuf conseillers des îles qui doivent siéger ici l’année prochaine (cette année 2018, Ndlr). Mais il y a un problème qui va se poser en l’absence de la Cour constitutionnelle. On ne peut pas ne pas y penser”, a rappelé le député d’Itsandra sud.

Si le nombre de trente-trois députés n’est pas atteint que va-t-on faire avec les travaux parlementaires ? Telle est la question que se posent de nombreux élus dont Tocha Djohar.

“Maintenant la question de la haute cour va se poser car les conseillers peuvent à tout moment être désignés pour remplacer les précédents à l’Assemblée nationale”, s’inquiète Tocha Djoahar qui estime que “nous allons vers un moment d’incertitude à cause de l’absence de la Cc”.

Pour ce qui est du pot d’adieu, la cérémonie a été l’occasion pour le conseiller Elface Mohamed de formuler ses remerciements à l’endroit de ses collègues députés. Il dit quitter cette assemblée avec fierté car il a gagné beaucoup de choses surtout en fraternité et en expérience.

“Cette cérémonie ne signifie pas un adieu pour moi, mais un signe de renforcement de notre amitié. Je pars avec fierté car à Ngazidja j’ai eu la plus grande richesse qui puisse exister, l’amitié”, a-t-il déclaré. Tocha Djohar s’est attardé sur la bonne entente que les conseiller sortants ont fait preuve.



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