Après quatre années d’absence, Achmet Said Mohamed, chef du mouvement politique et révolutionnaire Hury (Haraka Uhime Ritapilye Yentsi), est enfin de retour au pays. Lors d’une conférence de presse tenue à son domicile le mercredi 2 août, il a annoncé la reprise des activités de son mouvement. Son objectif premier est d’aller à la rencontre de toute la population comorienne pour « reprendre les discussions et échanges entamés en 2019 ».

Lors de cette conférence, Achmet Saïd Mohamed a rappelé que le mouvement Hury avait été empêché par la justice d’avoir des activités publiques pendant quatre longues années. Cependant, il a tenu à souligner que cette situation est désormais révolue, grâce à une ordonnance de main levée rendue par le juge en juin dernier, levant les mesures de contrôle judiciaire pesant sur tous les membres du mouvement. Interrogé sur les prochaines échéances électorales, un membre du mouvement, Ahmed Msahazi Archimed, a déclaré que les candidatures ne sont pas encore ouvertes et que le sujet n’est pas d’actualité. Toutefois, il a été noté des avis divergents à ce sujet. Achmet Said Mohamed a exprimé son inquiétude quant au « déni de démocratie » prévalant, selon lui, dans le pays.

Laisser les citoyens choisir librement

Il estime que l’opposition ne devrait pas dissuader les citoyens de participer aux élections, mais plutôt présenter ses propositions et laisser les citoyens choisir librement, en s’assurant que leur choix soit respecté.Le chef du mouvement Hury a affirmé avec fermeté que le mouvement ne se laissera pas dicter sa conduite, que ce soit par le pouvoir en place ou par l’opposition. La décision de se positionner viendra après des rencontres approfondies avec la population comorienne, à travers des voyages à travers les Comores, où les éléments recueillis guideront leur positionnement clair.