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Retrait du projet de loi d’habilitation / Le choix de la sagesse

Retrait du projet de loi d’habilitation / Le choix de la sagesse

Politique | -   Sardou Moussa

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Le gouvernement a décidé, hier en Conseil des ministres, de retirer le projet de loi d’habilitation qui devrait permettre au chef de l’Etat d’adapter certains textes relevant du cadre électoral à la nouvelle Constitution. Le texte a été adopté en commission mais n’a pas été soumis aux députés dans la traditionnelle séance plénière reportée à deux reprises. Les autorités avaient fait le choix de «cette procédure d’urgence» pour justifier le projet de loi d’habilitation. La Constitution a recommandé la tenue des élections du président de l’Union et des gouverneurs des îles avant un an, soit avant le 30 juillet 2019. «La plénière n’a pas eu lieu, et le pays ne peut pas rester en l’état, donc le président doit automatiquement prendre ses responsabilités par rapport à la Constitution», a précisé le ministre de l’Education nationale, Mahamoud Salime, peu après le Conseil des ministres à Dar-Nour. Etant donné que rien n’empêche le lancement de la machine électorale, le gouvernement a joué les équilibristes en optant pour la voie de la sagesse.

 

Le Conseil hebdomadaire du gouvernement a eu lieu hier mercredi à Dar-nour, siège de la présidence de la République à Ndzuani. Dirigé par  le président de la République, il s’est penché sur trois sujets essentiels, d’après le compte-rendu livré à la presse par le ministre de l’Education nationale, Salime Mahamoud.

Selon lui, le premier point, relatif à l’installation officielle de l’administrateur provisoire de l’île de Ndzuani, intervenue le mardi, a été introduit par le président Azali Assoumani lui-même. Ce dernier a souhaité que son gouvernement «travaille dans l’entente et la concertation» avec l’exécutif insulaire nouvellement installé.
Rappelons que dans son discours d’investiture, Abdallah Mohamed, l’administrateur en question, avait déjà évoqué la nécessité d’organiser une réunion avec les autorités fédérales en vue de définir un cadre de travail exempté de tout conflit de compétences éventuel.

Toujours d’après le ministre Salime Mahamoud, le Conseil s’est aussi penché sur le cas de la loi d’habilitation, dont la plénière de son examen et adoption n’a pas pu avoir lieu le samedi dernier. «La plénière n’a pas eu lieu, et le pays ne peut pas rester en l’état, donc le président doit automatiquement prendre ses responsabilités par rapport à la Constitution», a-t-il annoncé, précisant que le gouvernement allait retirer ladite loi, et que le chef de l’Etat a prévu de s’adresser à la Nation ce jeudi 29 novembre. 

Enfin, le Conseil a également discuté de la célébration, le samedi 1er  décembre prochain, du quinzième anniversaire de l’Université des Comores depuis sa création. L’occasion pour le président Azali Assoumani de «donner les orientations» nécessaires pour que celle-ci «participe à l’émergence du pays à l’horizon 2030».

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