L’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, l’Égypte, les Maldives et le Yémen ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu’ils accusent de “soutenir le terrorisme”.

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Les Comores, qui entretiennent pourtant d’excellentes relations avec les deux pays, et qui ont, jusqu’ici, bénéficié de soutiens conséquents de la part du Qatar, viennent d’emprunter la même voie et de prendre partie pour l’Arabie saoudite.

Certains pays refusent jusqu’ici de mettre le doigt dans l’engrenage de ce conflit qui traine dans son sillage plus de brouillards que de lumières.

Le passage du président américain, D. Trump en Arabie saoudite, et le durcissement de ses postions contre l’Iran ne semblent pas étrangers à ce climat de méfiance qui se développe entre le Qatar et ses voisins qui accusent ce dernier de se rapprocher de l’Iran et d’accorder asile à tous les opposants pourchassés dans les pays de la région et notamment les leaders du Hamas palestiniens.

Les Comores ont rompu, depuis plus d’un an déjà, leurs relations diplomatiques avec l’Iran sous la présidence de Ikililou. Le nouveau régime ne change pas de cap et demande, au contraire, à l’ambassadeur et les Ong iraniens de plier bagages.

Avec cette rupture fracassante des relations diplomatiques avec le Qatar, les Comores  confirment leur alignement sans faille derrière l’Arabie saoudite.

La rupture des relations entre le Qatar et ses voisins est liée à des enjeux stratégiques majeurs dont la rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran, les ambitions du Qatar qu’ils n’arrivent pas à contenir, la guerre au Yémen et en Lybie, le soutien financier au régime égyptien.

Pourtant en dépit de son discours tranchant contre l’Iran, le président des Usa, D. Trump, n’a pas pour autant gelé l’annonce de la compagnie Iran Air d’achat de quatre vingt avions commerciaux de l’américain Boeing et, côté européen, le contrat conclu pour l’achat de plus d’une cinquantaine d’avions de ligne à Airbus est toujours en vigueur.

La France quant à elle, se limite à rappeler le “dialogue régulier et de longue date avec l’ensemble des pays de la région du Golfe”, précisant au passage que “nous sommes aux côtés des pays de la région dans l’intensification nécessaire de la lutte contre les groupes terroristes, leurs soutiens et leurs financements”.

De l’avis des spécialistes de la région, seul Trump, en alimentant ce feu, peut l’éteindre. Les Usa disposent de la plus grande base américaine au Qatar.

Les contrats signés entre les Usa et l’Arabie saoudite ont permis à ce grand pays qui vit de son pétrole, de rappeler le Qatar à l’ordre et d’entrainer dans sa position de nombreux pays.

Il reste que l’enjeu de cette crise est lié à la rivalité des deux grands pays de la région, l’Iran et l’Arabie saoudite et dont l’expression la plus violente est la guerre civile au Yémen.

Source : Al-watwan, Beit-Salam, Agences