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Réception du 6 juillet à Beit-Salam : Azali Assoumani appelle à voter le Oui pour le développement économique

Réception du 6 juillet à Beit-Salam : Azali Assoumani appelle à voter le Oui pour le développement économique

Politique | -   Mohamed Youssouf

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A en croire son propos, la faible croissance et la pauvreté riment avec une administration peu efficace. Azali Assoumani appelle donc à l’organisation du référendum pour soutenir le développement et réaliser l’émergence à l’horizon 2030. «Je vous demande d’aller voter massivement le oui le 30 juillet prochain pour donner les moyens à notre pays d’avoir un développement moderne», a-t-il lancé à l’assistance. Selon lui, la mise en place du nouveau projet de révision constitutionnelle est gage de «lutte sans merci contre la corruption», la maitrise des dépenses de l’Etat, le recrutement des nouveaux agents par concours, l’augmentation des activités génératrices d’emplois et de revenus, la décentralisation de certains ministères voire certaines sociétés d’Etat dans les îles, ou encore la création de l’Ecole nationale d’administration pour ne citer que ces points.

 

A l’occasion de la célébration de la fête nationale qui marque les 43 ans de l’indépendance des Comores, le président de la République, comme à l’accoutumé, s’est adressé à la nation vendredi dernier depuis le palais présidentiel de Beit-Salam, devant le corps diplomatique, son gouvernement, le président de l’Assemblée de l’Union et celui de la Cour suprême, entre autres invités de marque. Dans son intervention, Azali Assoumani est revenu sur l’importance de mettre en pratique les recommandations sorties des Assises nationales et ce après avoir loué «le professionnalisme, le dévouement et la dignité» de l’Armée nationale de développement «pour la préservation de la paix et de la sécurité» dans le pays.


Pour le président de l’Union, les Assises nationales ont été l’occasion de tirer les leçons du passé et de se projeter dans l’avenir en consolidant la paix, la prospérité et le développement économique. «Nous avons organisé des Assises sans qu’il y ait une crise ni un conflit, ce qui diverge de ce qui se passe ailleurs», a-t-il rappelé avant de confirmer que la mise en place des recommandations reste le meilleur chemin pour amorcer le développement économique du pays et pour cela, «j’ai engagé la responsabilité de mon gouvernement et la mienne pour mettre en œuvre ces recommandations». A en croire son propos, la faible croissance et la pauvreté riment avec une administration peu efficace.


Azali Assoumani appelle donc à l’organisation du référendum pour soutenir le développement et réaliser l’émergence à l’horizon 2030. «Je vous demande d’aller voter massivement le oui le 30 juillet prochain pour donner les moyens à notre pays pour avoir un développement moderne», a-t-il lancé à l’assistance venue nombreuse pour l’écouter.

La tournantes sera «améliorée»

Selon lui, la mise en place du nouveau projet de révision constitutionnelle est gage de «lutte sans merci contre la corruption», la maitrise des dépenses de l’Etat, le recrutement des nouveaux agents par concours, l’augmentation des activités génératrices d’emplois et de revenus, la décentralisation de certains ministères voire certaines sociétés d’Etat dans les îles, ou encore la création de l’Ecole nationale d’administration pour ne citer que ces points.


Il n’oubliera pas le développement  et la réduction des coûts du transport maritime avec l’amélioration ou la construction de nouveaux ports, du transport aérien avec la mise à niveau des aéroports ou encore le transport terrestre avec la réfection ou construction des routes. La nouvelle constitution, si toutefois elle est adoptée, jetterait les bases pour faciliter les échanges commerciaux au profit du secteur privé comorien, attirer les investissements étrangers et créer des emplois selon toujours le discours présidentiel.


Le président Azali Assoumani s’est longuement attardé sur les avantages du nouveau projet de révision constitutionnelle en affirmant notamment que la tournante est maintenue, mieux, «elle est améliorée», que la diaspora sera pour la première fois représentée à l’Assemblée de l’Union et que les jeunes et les femmes «seront mieux associés à la gestion publique» sans oublier «la fin du blocage de l’évolution des carrières». Avant de revenir sur la démocratie et la position de ces détracteurs, Azali Assoumani rappelle l’ouverture de la campagne référendaire et espère, dit-il, une campagne apaisée et que les Comoriens s’expriment dans la mesure où, «la campagne, ce n’est pas des insultes, des destructions ou des conflits. Ce n’est pas appeler à la guerre et les localités doivent rester vigilantes».

 


Il estime que malgré la campagne menée sur les réseaux sociaux qui fait état notamment de dictature, il se réjouit de constater que les Comoriens sont conscients. «Notre pays est parmi les pays qui respecte la liberté d’expression et la démocratie en Afrique», a-t-il dit avant de faire savoir qu’ailleurs, tous les jours des policiers tuent des manifestants. Pour le chef de l’Etat, «ces pays doivent venir prendre leçon chez nous. On doit prôner la paix pour avoir la liberté de manifester sans pour autant détruire».


Pour Azali Assoumani, l’incompréhension demeure quant à la position de l’opposition. En effet, il estime qu’une seconde chance est offerte à ses opposants pour qu’ils prennent leur revanche de 2016 lorsqu’ils ont perdu face à lui. «Je ne comprends pas qu’on leur donne une seconde chance mais qu’ils refusent de la saisir. Pourquoi ont-ils peur ? Peut-être parce qu’en 2015, l’équivalent de 1/3 de la masse salariale de la fonction publique a été offerte par l’Arabie Saoudite qu’ils ont injecté dans les élections et ils ont perdu. S’ils ont peur, ils doivent toutefois laisser les autres s’exprimer», devait lâcher le locataire de Beit-Salam avant d’enfoncer le clou lorsqu’il a fallu revenir sur les expéditions de l’opposition à l’Onu, à l’Union Africaine et dans les chancelleries implantées aux Comores.


Il pose la question sur la nécessité d’être indépendant «si à chaque fois l’on se rend à l’Onu, à l’Ua, à l’ambassade de France, au Pnud entre autres, alors que je les ai appelés à plusieurs reprises en vain». Au cours de son intervention, le chef de l’Etat a également touché le dossier de la citoyenneté économique, un dossier à l’en croire «qui a entaché la crédibilité de notre pays» mais aussi le transfert des compétences de la Cour constitutionnelle vers la Cour suprême. Il se montre surpris que cette institution fasse l’objet d’une polémique alors que «le pays a vécu pendant 25 ans sans cette institution. C’est en 2001 que nous l’avons instaurée avec le personnel non qualifié. Cette cour dont le dysfonctionnement a été constaté depuis 2016 à travers un de ses anciens membres ne peut être source de polémique».


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