Le parti Ulezi a présenté son projet d’organisation d’un dialogue national comorien au cours d’une conférence de presse organisée hier lundi au restaurant le Select. «Nous sommes de retour sur le terrain pour annoncer notre nouveau combat, celui de reprendre le dialogue inter comorien pour la réconciliation nationale. Nous voulons réunir ceux qui sont aux pouvoir et ceux qui sont dans l’opposition comme nous, mais aussi rassembler les organisations des Comoriens de l’extérieur et la société civile sur la même table avec l’assistance de la communauté internationale», a fait savoir le président du parti Ulezi. Natuk Mohamed a indiqué qu’il l’a signifié au chef de l’Etat, Azali Assoumani, dans la lettre qu’il lui a envoyée. «La reprise de dialogue inter comorien émane de la volonté manifeste des acteurs pour mettre un terme aux conflits où il n’y aura ni vainqueur ni vaincu. Seul le peuple comorien en sortira gagnant».

Le leader du parti Ulezi a insisté sur le combat de son parti en se basant sur sa devise «unité nationale et justice sociale». Deux valeurs importantes, selon le conférencier, d’un pays démocratique. «Nous avons écrit au président Azali Assoumani et rencontré les différends leaders politiques de notre pays pour leur expliquer les avantages de la reprise du dialogue. Nous avons saisi les représentations diplomatiques accréditées aux Comores. Elles ont montré leur disponibilité à adhérer à notre projet», a-t-il fait savoir, indiquant que le président de la République a répondu favorablement à la lettre. «Nous sommes là pour vous annoncer que notre lettre a obtenu une réponse favorable et nous saluons aussi la disponibilité de l’opposition», a ajouté le président du parti Ulezi.

Natuk Mohamed estime qu’il est important que toutes les forces vives de la nation, y compris celles des Comoriens de l’extérieur, se retrouvent pour discuter des sujets relevant de la défense de la paix sociale, de la stabilité politique de notre pays, de l’unité nationale et du développement. Pour Ulezi, il est temps de faire le bilan. «20 ans après l’accord-cadre pour la réconciliation aux Comores, le temps est venu de faire le bilan. S’il est vrai que l’accord cadre de Fomboni du 21 février 2001 a contribué à la stabilité politique des Comores, il n’en reste pas moins que le spectre de la sécession plane en permanence», selon lui.

Chamsoudine Sais Mhadj