Quelques jours après le décret du 30 avril portant convocation du corps électoral aux fins d’une consultation référendaire, le 30 juillet prochain, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a tenu un point de presse, hier matin dans son siège. Pour le président de la Ceni, cette rencontre avec la presse avait pour objet d’annoncer la reprise de leurs activités en vue d’organiser ce référendum dans de bonnes conditions. Selon Ahmed Mohamed Djaza, président de la Ceni, dans son rôle permanent d’organisatrice d’élection, la Ceni est “aguerrie par la riche expérience acquise de l’organisation de cinq élections pendant quatre années d’exercice au cours desquelles, évaluation, adaptation préparation, planification et action ont ponctué ce parcours”.
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Au sujet de ce référendum prévu la fin du mois de juillet prochain, le président de la commission électorale a précisé que les électeurs seront appelés à répondre oui ou non sur la question “approuvez-vous le projet portant révision de la constitution du 23 décembre 2001, révisé en 2009 et en 2013”. Pour organiser ce référendum, le président de la Ceni a ajouté que les commissions électorales insulaires indépendantes et les commissions électorales communales indépendantes devraient être investies prochainement. “La Ceni appelle les autorités de désignation de ces différents démembrements d’observer les délais impartis et de privilégier l’expérience, la compétence et la moralité dans le choix des membres de ces instances”.
Sur la question du fichier électoral pour cette consultation, le président de la Ceni a déclaré qu’il y a 301006 électeurs répartis entre 723 bureaux de vote dont 408 à Ngazidja, 267 à Ndzuwani et 48 à Mwali. Aucune modification n’a été enregistrée dans le fichier électoral depuis les dernières élections de 2016 étant donné que la révision annuelle de 2017 n’a pas été effectuée. Dans son intervention devant la presse, Ahmed Mohamed Djaza a soutenu que comme chaque échéance électorale quatre institutions, “le ministère en charge des Elections, la Ceni, le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel ainsi que la Cour Suprême, pour cette fois ont la charge, chacun en ce qui lui concerne, de l’organisation, la gestion, le contrôle et la validation du prochain scrutin référendaire”. Au terme de son intervention, le président de la Ceni a appelé les partis politiques à observer les clauses du chapitre III de la loi électorale, qui régissent la campagne référendaire en ses articles 166, 167 et 167.