Selon le communiqué de l’association Ngo’shawo, le mouvement de la jeunesse consciente informe son intention de ne mener aucune action de sensibilisation, d’information et d’observation électorale. Ngo’shawo refuse «de prendre part d’une manière ou d’une autre à un processus vicié depuis l’origine».
Même son de cloche du côté de la Fédération comorienne des sociétés civiles (Fecosc) qui se soustrait également de toute mission de sensibilisation, d’information et d’observation au cours de ce scrutin du 30 juillet prochain.
Selon le président de la Fecosc, Salim Souleymane, la société civile se retire de toute action à ce référendum. «Nous ne sommes pas convaincus et nous ne pouvons pas convaincre les citoyens du bienfondé de ce scrutin qui d’avance ne respecte aucune règle de la démocratie».
Dans son intervention, Salim Souleymane a ajouté qu’au regard de ce qui se passe au pays actuellement avec «le non respect des droits qui gagne du terrain tous les jours, nous avons constaté que la démocratie est mise entre parenthèse. Nous avons donc décidé de ne pas prendre part à ce vote qui, dès le départ, ne respecte aucune loi».
Transparence et démocratie
Interrogé sur cette absence d’observation de la société civile, le président de l’observatoire national des élections, Ali Mohamed Farouk, soutient que l’absence de cette mission d’observation à ce référendum n’est pas synonyme d’invalidation du scrutin. «Notre rôle consiste seulement à contrôler si les règles de transparence et de démocratie ont été respectées», devait-il indiquer.
Dans son intervention, Ali Mohamed Farouk a ajouté que ce retrait de la société civile à ce processus électoral est un problème délicat car :
nous risquons d’aller vers un scrutin à sens unique car ni la société civile, ni l’opposition ne souhaitent prendre part à scrutin».
A en croire le président de l’observatoire national des élections, ce manque d’implication de la société civile à ce scrutin veut dire qu’il n’y aura «personne pour constater ou contrôler si les règles de la démocratie ont été respectées ou non, s’il y a eu transparence ou non».
Au terme de son intervention, Ali Mohamed Farouk soutient que la participation de l’observatoire national à ce scrutin n’est pas encore garantie. Cependant, cette éventuelle absence de l’institution au référendum du 30 juillet prochain a pour origine les moyens. «L’observatoire est financé par les partenaires et si les moyens permettant de participer à ce scrutin ne sont pas réunis, notre mission d’observation ne peut pas être effectuée». Mm