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Référendum : L’exécutif de Ndzuani parle d’une «mascarade»

Référendum : L’exécutif de Ndzuani parle d’une «mascarade»

Politique | -   Sardou Moussa

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Le gouverneur de Ndzuani a rejeté les résultats proclamés par la Ceni et dénonce «les rafles et les intimidations orchestrées contre les partisans du parti Juwa».

 

Si le gouvernement de l’Union se satisfait d’un scrutin référendaire «exemplaire» et qui a pu avoir lieu  «malgré tout ce que les uns et les autres avaient prédit le jour du vote», l’exécutif de l’île de Ndzuani aussi jubile, mais en notant l’inverse. Pour le gouverneur Abdou Salami et son cercle, ce n’est ni plus ni moins qu’une «mascarade référendaire» qui a eu lieu le 30 juillet, avec un taux de participation dans l’île qui «s’élève à moins de 6%, quoique gonflé frauduleusement dans les déclarations officielles». Dar-nadjah se réjouit donc que «plus de 94% des Comoriens de Ndzuani n’ont pas jugé utile de participer à cette mascarade et ont décidé de bouder les urnes en réponse à l’appel lancé par le gouverneur».


Comme il s’est très tôt opposé à la tenue même du référendum, l’exécutif de Ndzuani a donc logiquement rejeté également ses résultats, rendus publics provisoirement par la Commission électorale le mardi 31 juillet. Mais en dehors du scrutin, l’exécutif a aussi tenu, dans le même communiqué daté du même jour, à exprimer «sa désapprobation face au mépris et aux provocations incessantes des autorités de l’Union à l’égard des habitants de l’île». 

Il a précisément évoqué l’ «état de siège» auquel son île «est soumise depuis plusieurs jours» déjà, avec «de nombreux citoyens et plus particulièrement des responsables politiques arbitrairement interpellés sous des motifs fallacieux, puis emprisonnés et torturés», selon les termes du communiqué. Il est vrai que les interpellations et la chasse aux militants du parti Juwa, essentiellement, ont repris de plus belle dans l’île. Le dernier homme à en faire les frais est un commissaire de l’exécutif, arrêté et incarcéré depuis trois jours, tandis qu’un directeur de service et un conseiller de l’île seraient activement recherchés. Le secrétaire général et le porte-parole.

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