L’Union africaine, par la voix de son président en exercice, a salué l’initiative prise par les chefs d’Etat et des organisations régionales, appuyés par la plateforme de réflexion quadripartite qui coordonne les efforts de paix en République démocratique du Congo (Rdc), plus particulièrement dans l’Est sous l’emprise des milices et groupes armés. Le sommet quadripartite a été accueilli par le président de la République d’Angola João Lourenço. D’autres chefs d’Etat comme Felix Tshisekedi (Rdc) et Ali Bongo (Gabon) avaient pris part à ce sommet de Luanda en Angola.
A l’initiative de l’organisation continentale, des délégués de la Communauté d’Afrique de l’Est (Cea), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (Ceeac), de la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl) et de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (Sadc) s’étaient retrouvés, hier mardi 27 juin à Luanda en Angola, pour évaluer les efforts entrepris et visant à mettre un terme aux scènes de violences dans cette partie de la Rdc.
Le président en exercice de l’Union africaine s’est ainsi félicité de «l’engagement pris, le 1er juin de cette année, par les groupes armés en faveur de la cessation des hostilités sur toute l’étendue de la province de l’Ituri ». Azali Assoumani appelle à «tracer le chemin, pour ramener la paix et la stabilité à l’Est de la République du Congo dans l’intérêt des populations locales, de la Région, et de notre continent dans son ensemble», a-t-il indiqué à Luanda.
La crise sécuritaire qui sévit à l’Est de la République démocratique du Congo est complexe que des organisations régionales et l’Onu réussissent difficilement à arracher des compromis durables depuis plusieurs années. Les experts assistent à une violation répétée des cessez-le-feu souvent actés par les principaux protagonistes, à savoir, entre autres, les autorités de Kinshasa et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, selon de nombreux rapports des Nations-Unies.
Des mécanismes de coordination des différents volets d’intervention
«Il faut souligner que face au drame humanitaire qui se joue dans l’Est du Congo, la communauté internationale dans son ensemble et les pays africains en particulier ne sont pas restés les bras croisés », a rappelé Azali Assoumani, se disant beaucoup plus préoccupé par « la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire suite à la résurgence des groupes armés actifs et la présence d’autres groupes armés et terroristes sur le territoire de l’Est du Congo », car cela déstabilise «ce pays que l’on pourrait qualifier sans risque d’exagérer le Géant de l’Afrique».De nombreuses initiales de paix avaient été engagées. Une force est-africaine a été même déployée.
Des mécanismes de coordination des différents volets d’intervention (sécuritaire, humanitaire, politique) restent encore fragiles à cause notamment des intérêts divergents des acteurs et du problème de coordination. «L’objectif stratégique de ce sommet quadripartite sera donc de convenir et d’adopter «un cadre conjoint et des modalités pour la mise en œuvre le suivi et l’évaluation efficaces des initiatives coordonnées et harmonisées dans l’est de la Rdc», a souligné le président de l’Union africaine.
«Le Conseil Paix et Sécurité de notre organisation a défini le cadre visant à mettre en œuvre une répartition du travail claire sous-tendue par une collaboration efficace entre l’Union Africaine, la CAE, la CIRGL, la CEEAC et la SADC ainsi que les Nations Unies», a indiqué Azali Assoumani. Nous reviendrons sur les enjeux de cette crise en Rdc et les plans de sortie de crise dans nos prochaines éditions.