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Résidence surveillée de Sambi: Me Larifou légitime la décision

Résidence surveillée de Sambi: Me Larifou légitime la décision

Politique | -   Mariata Moussa

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En sa qualité d’avocat des 600 personnes qui ont porté plainte pour détournement des fonds de la citoyenneté économique et vente illicite des passeports diplomatiques comoriens, Saïd Larifou a senti l’obligation d’expliquer aux citoyens la motivation de la mesure plaçant l’ancien chef de l’Etat, Sambi, en résidence surveillée. Pour Me Larifou qui juge cette décision légale, il s’agit d’une mesure purement administrative qui n’a rien à voir avec l’enquête préliminaire en cours. “Ces derniers temps, les agissements de l’ancien président sont de nature à troubler l’ordre et la sécurité publics, c’est pour cela que le ministère de l’Intérieur a pris cette mesure”.

 

Deux jours après la note circulaire du secrétaire général du ministère de l’Intérieur plaçant l’ancien président de la République en résidence surveillée, Me Saïd Larifou, a rencontré la presse, hier lundi pour, selon-lui, lever la confusion existant entre cette mesure et l’enquête en cours de la citoyenneté économique. Devant la presse, l’avocat des 600 personnes qui ont porté plainte pour détournement des fonds de la citoyenneté économique et vente illicite des passeports diplomatiques comoriens a manifesté l’intérêt d’expliquer aux citoyens ce qui a motivé cette décision. Me Larifou explique que cette mesure est purement administrative. Elle n’est en aucun cas liée à l’enquête préliminaire en cours. “Ces derniers temps, les agissements de l’ancien président sont de nature à troubler l’ordre et la sécurité publics, c’est pour cela que le ministre de l’Intérieur a pris cette mesure”.


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Pour expliquer les raisons de cette notre circulaire, Me Saïd Larifou a, au cours de cette rencontre avec la presse, ajouté que cette décision est tout à fait légale. “Je ne vais pas dire que les décisions prises actuellement ou à venir sont toutes légales car les autorités peuvent se tromper, mais dans ce cas précis, le ministre de l’Intérieur ou son délégué et le préfet de police ont le pouvoir de prendre de telles mesures si la sécurité et l’ordre public sont menacés”.


A en croire l’avocat, cette mesure administrative intervient suite aux événements qui se sont déroulés vendredi dernier à la mosquée Al-qasmi. “Les autorités ont pris les mesures nécessaires pour ne pas semer la confusion entre la religion et la politique. Le préfet du centre a pris la note pour interdire toute prédication inopinée dans les mosquées de Moroni”.  Interrogé sur la disposition légale sur laquelle a été basée la décision mettant Sambi en résidence surveillée, l’avocat a soutenu qu’en “1956, en France une telle décision a été prise et appliquée en Algérie lorsqu’elle était française et en octobre 2017, l’Assemblée nationale française a voté une loi qui autorise le préfet à placer en résidence surveillée toute personne qui menace l’ordre et la sécurité publics”.


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Selon l’avocat, les Comores ont hérité le model d’administration coloniale et tout ce qui se fait est à cette image. Ce qui peut étonner, c’est de constater que  cette mesure s’appuie sur des textes étrangers et non comoriens. Au terme de son intervention, Me Saïd Larifou a ajouté que le fait que Sambi fasse l’objet d’une mesure de ce genre “n’a rien de surprenant car c’est un citoyen comme les autres. Lors du référendum de 2009, nous étions contre et j’ai fait objet de cette mesure pendant au moins 6 mois”.

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