Les résultats définitifs du scrutin référendaire ont été publiés hier, par la Cour suprême. Comme l’on s’y attendait, il n’y a pas eu de grands changements. Dans un document publié hier, l’on apprend que «11.757 suffrages ont été annulés par la cour». Sur un total de 301.006 inscrits, «il y a eu 188.750 votants pour 168.659 suffrages exprimés valables». Soit un taux de participation de 62,71%. Le Non à la révision constitutionnelle avait recueilli 12.925 voix, soit 7, 66%. Pas de grands changements. L’on ne peut que constater une légère différence des résultats par rapport à ceux publiés provisoirement par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le 31 juillet dernier. En effet, ceux-ci faisaient état d’un taux de participation de «63,9 % pour un total de 183.572 suffrages exprimés». Le «Non» avait par ailleurs enregistré 13.332 voix.
Sounhadj Attoumane, un des conseillers du président de la République, s’est exprimé peu après la publication des résultats. «Le Oui l’a emporté à plus de 92%, et en tant que directeur de campagne du «Oui», je ne peux que nous féliciter et féliciter les Comoriens qui ont approuvé en masse la consultation populaire et donc la révision constitutionnelle». Il a par ailleurs «tenu à féliciter le Chef de l’Etat pour son soutien en faveur de l’approbation de la réforme de la loi fondamentale, lequel avait auparavant soutenu les Assises à partir desquelles, des recommandations ont été formulées. Certaines d’entre elles ont nécessité un changement de la constitution». «Les Comores ont ouvert une nouvelle page de leur histoire et nous devrions tous participer à l’écriture de cette histoire», a-t-il clamé.
Les regards sont aujourd’hui rivés sur Beit-salam. Les Comoriens attendent avec impatience la suite qui sera donnée après la publication des résultats définitifs du référendum. Ici et là, on parle d’un remaniement imminent du gouvernement. Dans cette nouvelle loi fondamentale, selon l’article 60, «le président de l’Union nomme les ministres et les autres membres du Gouvernement dont le nombre ne peut excéder quinze». L’article qui suit dispose que «le Gouvernement est composé de manière à assurer une représentation juste et équitable des îles et une juste et équitable répartition entre les hommes et les femmes». Les premières consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement pourraient commencer cette semaine, si on en croit aux déclarations concordantes des uns et des autres.