La réunion ordinaire des amis de la Force en attente de l’Afrique de l’Est (Easf) s’est tenue hier, dimanche 28 mars, à Moroni, à l’hôtel le Retaj. Il s’agit d’une rencontre organisée dans la logique des travaux du Cpx qui, selon l’ex-président en exercice de l’Easf, est une confirmation de l’engagement des armées concernées de l’Easf par leur mobilisation, mais également l’expérimentation de leurs acquis. Il saisira ainsi l’occasion pour exprimer sa satisfaction d’accueillir ses hôtes pour poursuivre ensemble «la marche vers la consolidation de la paix et de la sécurité dans la région».
Youssoufa Mohamed Ali a insisté sur le fait que l’organisation doit être en mesure de démontrer auprès des peuples membres, «son utilité, sa pertinence et son efficacité». Le directeur de cabinet du chef de l’Etat se montre confiant quant à la capacité de l’Easf à répondre à ses missions premières. «Nous sommes là pour nous convaincre que le Cpx prochain sera une réussite. Pour faire en sorte qu’il démontre la capacité à intervenir sur un terrain d’opération et que nos peuples peuvent être rassurés sur leur sécurité», a-t-il lancé lors de l’ouverture des travaux, avant d’ajouter que «la région que nous voulons doit être un espace de paix, de concorde, de solidarité et de complémentarité».
Soucieux de la déflagration meurtrière que connaissent plusieurs pays de la région, le patron de la Défense comorienne a demandé «une entière mobilisation entière, en vue de les contenir et limiter leurs conséquences. «L’Easf se doit de réussir et d’être capable d’intervenir pour le maintien de la paix dans la région», a-t-il répété, assurant l’entière adhésion de l’Union des Comores et sa disponibilité totale aux idéaux de l’Easf. «Tout conflit peut conduire à un désastre, tout conflit peut être une négation du vivre ensemble», a-t-il mis en garde.
Pour sa part, le Directeur de l’Easf, le brigadier-général Gatechew Shiferaw Fayisa, a tenu à éclairer les objectifs que se fixe la Force en attente de l’Afrique de l’Est. «Nous visons à apporter une synergie entre les parties prenantes, notamment les différentes forces, de manière coordonnée et développée, les différents documents utilisables pour que tout soit réussi», a-t-il indiqué, rappelant le rôle de chaque pays membres et notamment à savoir, «mettre à la disposition de l’Easf des experts et des moyens financiers pour atteindre l’objectif commun».
L’Est (Easf) est composée de dix Etats membres : Burundi, Comores, Djibouti, l’Ethiopie, Kenya, Rwanda, Seychelles, Somalie, Soudan et Ouganda. Dotée de composantes militaire, policière et civile, l’Easf est l’une des cinq forces régionales de la Force africaine en attente (Faa). Mise en place par le protocole de 2002 relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (Ua), l’Easf constitue le bras opérationnel régional de maintien de la paix et de la sécurité.
Mohamed Avoka (Stagiaire)
