A moins de six heures de temps de la fermeture de la campagne électorale relative au premier tour de l’élection des représentants de la nation, prévue ce dimanche 19 janvier, le chef de l’État, Azali Assoumani, en présence des membres du gouvernement, s’est adressé, ce vendredi 17 janvier, à tous les candidats participants à ces élections, depuis la place mythique d’Ajao, au centre de la capitale Moroni.
Comme ce fut le cas au stade Misiri à Ndzuani, la semaine passée et dans l’île de Mwali, le président de la République a souhaité s’adresser aux candidats de l’île de Ngazidja, pour véhiculer un message de paix et de stabilité, au cours de cette période électorale.
Dans son discours, Azali Assoumani a fait un bref rappel de l’histoire politique du pays depuis la période coloniale, jusqu’à la déclaration de la souveraineté nationale, le 6 juillet 1975, ainsi que la période post-indépendance. "Mais on se convient tous qu’il n’y a aucune comparaison à faire entre la période coloniale et celle de notre indépendance", soutient-il.
Le président de la République a soutenu que depuis 1999, le pays jouit d’une stabilité politique et institutionnelle, grâce aux efforts déployés par la constitution de 2001, révisée en 2018. Cette nouvelle architecture constitutionnelle a permis 4 alternances politiques apaisées, pacifiques et démocratiques en 2006, 2011 et 2016, suite à plusieurs années vécues dans une instabilité politique et institutionnelle.
S’adressant à l’ensemble des candidats aux élections législatives, le chef de l’État les a invité à respecter le choix du peuple comorien, pour que chacun accepte la défaite, même s’il soupçonne une tentative de fraude, pour la tranquillité, la paix et la stabilité du pays, et éviter les crises postes-électorales, dont peuvent causer des dégâts immesurables.
Et soutenant son statut d’un homme attaché aux valeurs de la démocratie, Azali Assoumani a rappelé qu’en 2003, lors des élections des présidents des îles, à cette époque président de l’Union des Comores, il avait investi des candidats, dont ont été tous battus, mais il s’est conformé à la volonté populaire.
L’année suivante, lors des élections législatives de 2004, il a eu moins de cinq députés, sur un nombre de 24, mais il a respecté le choix du peuple comorien. Allant un peu plus loin, le premier magistrat du pays a montré sa disponibilité à travailler avec tous les députés qui seront choisis par les Comoriens, dont eux seuls ont la légitimité de décider qui doit les représenter à l’Assemblée de l’Union.
"Nous avons une vision et des ambitions de faire décoller notre pays, à travers le plan Comores émergents à l’horizon 2030. Nous avons l’obligation de travailler main dans la main, pour l’intérêt supérieur de la nation, et la réussite de cette politique de l’émergence à l’horizon 2030", a conclu le président de la République.
Ali Abdou