Le budget du référendum constitutionnel, prévu dans 60 jours, est estimé à un peu plus d’un demi-milliard de francs comoriens, soit 745.846.249 fc, a-t-on appris de la responsable du service des finances de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
L’instance électorale a déjà arrêté ce budget il y a quelques jours et se montre prête à démarrer «à tout moment» la machine à tous les niveaux du processus, précise encore la même source.
Les Commissions électorales indépendantes insulaires (Ceii) ainsi que les Commissions électorales communales indépendantes (Ceci) devraient être installées ce jeudi 31 mai sur l’ensemble des îles.
«Les membres vont prêter serment le 31 mai», avait indiqué la Ceni qui a une course contre la montre eu égard aux délais prévus par la loi. Ces structures devraient, selon le code électoral, être installées 90 jours avant le premier jour du mois du scrutin, c’est-à-dire avant le 1er juillet.
Si, dans les coulisses de la Ceni, on minimise à contrecœur ces retards, l’on soutient toutefois l’existence de marges possibles pour rattraper le temps perdu et accélérer la machine du référendum. «Encore faut-il que le gouvernement aille vite pour mobiliser les fonds nécessaires dans les meilleurs délais», dit-on.
Le coût des opérations référendaires devrait, vraisemblablement, être supporté par l’Etat comorien sur fonds propres. Même si, affirme-t-on au ministère de l’Intérieur, «les portes restent ouvertes à tous ceux qui souhaitent apporter d’éventuels concours financiers».
Le ministre Mohamed Daoudou avait réuni, il y a quelques semaines, des représentants de la communauté internationale pour leur présenter le projet du référendum constitutionnel. Mais on ignore encore les conclusions arrêtées à l’issue de cette rencontre.
Le fichier électoral enregistre à ce jour 301.006 électeurs dont 121.479 à Ndzuani, 20.882 à Mwali et 158.645 à Ngazidja, selon une source du Centre national de traitements des données électorales (Cntde) qui précise qu’en raison des délais «il n’était pas possible d’engager une opération de toilettage du fichier et que si recensement il y aura, ça se fera en décembre prochain».
Par contre, si le Oui, l’emporte, l’opération de toilettage des listes électorales sera enclenchée pour les élections suivantes.
A.S. Kemba
