À l’Assemblée nationale, les commissions sont en plein travaux d’examen des projets de loi déposés par le gouvernement. Les commissions accueillent un à un les ministres pour leurs exposés de motifs de leurs textes. Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Artisanat, Daniel Ali Bandar, surnommé «l’homme du terrain» a présenté devant la commission de la production présidée par Said Ousseini Aboubacar, deux projets de loi, à savoir le Code de l’élevage et celui de l’artisanat.
De son côté, le ministre de la Justice, Anfani Bacar, a présenté le «projet de loi abrogeant et remplaçant la loi n° 11-015 du 13 décembre 2011 portant organisation de la profession de notaire en Union des Comores» devant la commission de loi, présidée par Inayat Sidi.
La commission des Relations extérieures, dirigée par le deputé Ibrahim Ali Mzimba, examine le projet de loi autorisant le président de l’Union des Comores à ratifier l’accord portant création du Centre international des mangroves. D’autres textes dont le projet de loi sur la création du Mouftorat (Dar al-Iftar) et le projet de loi sur l’organisation et fonctionnement de l’administration pénitentiaire, sont également en examen. Concernant le code de l’élevage, le ministre en charge de l’Agriculture a rappelé les membres de la commission de production que l’élevage en Union des Comores représente « un pilier essentiel du développement rural, de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté » dans le pays. « L’élevage constitue une source importante de revenus », a précisé Daniel Ali Bandar avant de souligner l’importance de son texte.
«Ce texte vise à doter le secteur de l’élevage, un cadre juridique moderne et adapté à renforcer la régulation, structurer les activités, promouvoir le bien-être animal, garantir la sécurité sanitaire et favoriser un développement durable », a-t-il ajouté. Le code prévoit la création d’une direction générale de l’élevage et des services vétérinaires. Il y a aussi l’organisation vétérinaire avec l’encadrement des professionnels, la création de laboratoire vétérinaire, la production animale et faune sauvage mais aussi les maladies animales.
Le code de l’élevage et de l’artisanat
Le ministre qui est également un agronome de formation a fait savoir que «le code permettra de structurer les centres ruraux de développement économiques (Crde)». Pour ce qui est du code de l’artisanat, le même ministre qui est aussi chargé de l’Artisanat a mis en avant la place prépondérante de l’artisanat dans l’économie et la culture de l’Union des Comores. Il affirme que le secteur de l’artisanat contribue à la «création d’emplois, à la lutte contre la pauvreté, à la cohésion sociale ainsi qu’à la valorisation de l’identité culturelle nationale. Il constitue également une source de revenus non négligeable, particulièrement pour les jeunes, les femmes et les communautés rurales ». (Nous reviendrons sur les autres textes en examen dans nos prochaines éditions)

