Le Secrétaire général de la Commission de l’Océan indien (Coi), Hamada Madi Boléro, a fait part, hier, de la disponibilité de l’organisation régionale à soutenir les efforts de l’Union africaine (Ua) visant à consolider «les acquis démocratiques» et la stabilité dans l’archipel des Comores.

M. Boléro s’exprimait mercredi à Ebène (Ile Maurice) au cours d’une réunion regroupant des hauts responsables de la Coi et de l’Union européenne (Ue) sur le dialogue politique des deux organisations et les défis communs à faire face pour concrétiser les grands projets de coopération dans la zone Océan indien. Mais, dira-t-il, les Comores, en dehors de tout, constituent pour la Coi «une autre source d’intérêt».

Le patron de la Coi est ainsi revenu, dans son discours d’ouverture, sur les récents développements de la situation politico-institutionnelle aux Comores héritée des Assises nationales de février 2018 et de l’annonce officielle d’un référendum constitutionnel, prévu au mois de juillet prochain.

«Le président de la Commission de l’Union africaine a encouragé la recherche du consensus le plus large qui soit», a indiqué M. Boléro, citant mot à mot une bonne partie du communiqué de l’Ua, sans faire de commentaires. L’organisation panafricaine, dans son communiqué, se montrerait sensible et prône le consensus aux Comores «de manière que toute évolution institutionnelle conforte la stabilité des Comores et consolide les avancées enregistrées ces dernières années».

Réagissant sur la situation à Madagascar, le Secrétaire général de la Coi a salué, toujours dans son discours, les efforts entrepris pour mettre un terme à la crise politique dans la Grande île, précisant que «la nomination récente d’un nouveau Premier ministre sans passé politique et proche de la communauté internationale constitue un signal positif». Pour ce qui est du cas des Comores, la Commission de l’Océan indien souhaite bien jouer un rôle et apporter sa contribution en cas de nécessité.

«La Coi est naturellement prête à apporter, si besoin est, son concours à l’Union africaine dans cette mission de contact qui concernera au premier chef les institutions comoriennes», a ainsi souligné Hamada Madi Boléro, sans donner de détails sur la nature et la forme de ce concours. Un émissaire du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Ua est attendu dans les prochains jours à Moroni et devrait rencontrer, selon de sources concordantes, les acteurs politiques du pouvoir et de l’opposition, ainsi que la société civile comorienne.

A.S.Kemba