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Situation politique aux Comores : Une double mission de l’Onu et de l’Union africaine à Moroni

Situation politique aux Comores : Une double mission de l’Onu et de l’Union africaine à Moroni

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Les diplomates de l’Onu et de l’Ua arrivent «en terrain miné» et devraient, sans aucun doute, recueillir les avis des uns et des autres dans la perspective d’un plan de sortie de crise aux Comores, capable d’aider le pays à renouer avec la stabilité politique et institutionnelle. «Ils ont affaire à un Etat souverain mais ils doivent voir comment concilier les positions des uns et des autres», confie un diplomate comorien.

 

La représentante spéciale du président de la Commission de l’Union africaine aux Comores, Hawa Ahmed Youssouf, et le directeur de la Division Afrique du Département des Affaires politiques aux Nations unies, Graham Maitland, sont attendus ce jeudi à Moroni, selon un agenda officiel rendu public mardi dernier par le protocole d’Etat.
Les deux diplomates qui connaissent bien les Comores arrivent à Moroni pour préparer des missions de haut niveau des deux organisations prévues dans les prochains jours. «Il y a Hawa Ahmed Youssouf et Graham Maitland, ils seront là ce mercredi et ce jeudi, vous serez informés de la suite», indique un fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères.


Les Comores traversent ces derniers mois un climat politique tendu caractérisé, entre autres, par des restrictions de certaines libertés politiques  et une rhétorique qui renforcent, chaque jour qui passe, la méfiance entre le pouvoir et l’opposition. Les deux parties affichent des antagonismes assumés sur diverses questions notamment la mise en œuvre des recommandations issues des Assises nationales, le transfert provisoire des compétences de la Cour constitutionnelle à la Cour suprême et l’organisation, le 30 juillet prochain, d’un référendum portant révision de la Constitution de 2001.


Les diplomates de l’Onu et de l’Ua arrivent «en terrain miné» et devraient, sans aucun doute, recueillir les avis des uns et des autres dans la perspective d’un plan de sortie de crise aux Comores, capable d’aider le pays à renouer avec la stabilité politique et institutionnelle. «Ils ont affaire à un Etat souverain mais ils doivent voir comment concilier les positions des uns et des autres», confie un diplomate comorien.


Le chef de l’Etat avait salué «Ies efforts» de la communauté internationale mais avait précisé que cette dernière «est là pour nous accompagner, nous soutenir et non pour nous diriger».

Il est à rappeler que les Nations unies avaient exhorté, il y a un mois, «le gouvernement comorien, les partis politiques et tous les acteurs politiques ainsi que la société civile à faire tout leur possible pour respecter les Droits de l’Homme et les libertés individuelles» dans le but de préserver la paix et la stabilité aux Comores, selon une déclaration faite par le porte-parole d’Antonio Guterres, Stephane Dujarric.

De son côté, l’Union africaine avait fait part, il y a trois semaines, de la nécessité d’instaurer un dialogue constructif fondé sur « la recherche du consensus le plus large qui soit, de manière que toute évolution institutionnelle conforte la stabilité des Comores et consolide les avancées enregistrées ces dernières années», selon un communiqué officiel de l’Ua

.Les deux fonctionnaires de l’Onu et de l’Union africaine qui couvrent les Comores et Madagascar devraient, selon des sources concordantes, s’enquérir de l’évolution de la situation politique du pays.

L’envoyée spéciale du président de l’Ua devrait préparer l’arrivée, samedi 23 juin, de Ramtane Lamamra, Haut Représentant de l’Union africaine, et ancien médiateur de la crise politique comorienne de juin 2010 déclenchée au lendemain de la prolongation contestée du mandat constitutionnel de l'ancien chef d'Etat, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.


A.S.Kemba

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