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Situation politique du pays : Le ministre de la Justice déplore les propos du gouverneur Hassani Hamadi

Situation politique du pays : Le ministre de la Justice déplore les propos du gouverneur Hassani Hamadi

Politique | -   Mariata Moussa

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Tenant à apporter une réponse suite aux déclarations du gouverneur de Ngazidja, le ministre de la justice rappelle Hassani Hamadi que suite au référendum de juillet dernier, il n’existe plus de constitution de 2001. «Depuis que ce nouveau texte est voté par les Comoriens, nous avons douze mois pour organiser des élections. En ce moment, Hassani Hamadi aura le choix de se porter candidat au poste de gouverneur ou pas, au lieu de se dire être élu sur la base d’une constitution qui n’existe plus».

 

Deux jours après la publication des propos du gouverneur de Ngazidja, Hassani Hamadi, sur la situation politique du pays et les événements survenus à Ndzuani (lire Al-watwan N°3538 du mercredi 24 octobre 2018), le ministre de la Justice, Mohamed Housseini, a rencontré la presse pour manifester son «regret» suite à cette sortie médiatique du locataire de Ngazi Ngome. Devant la presse, Mohamed Ousseini Djamalilaili a précisé qu’il est déplorable que «Hassani Hamadi persiste à dire qu’il reste rattaché à la constitution de 2001, révisée en 2009, or ce texte n’existe plus suite au référendum de juillet dernier et validé par la Cour Suprême. Depuis que ce nouveau texte est voté par les Comoriens, nous avons douze mois pour organiser des élections. En ce moment, Hassani Hamadi aura le choix de se porter candidat au poste de gouverneur ou pas, au lieu de se dire être élu sur la base d’une constitution qui n’existe plus».


Pour le ministre de la Justice, en agissant de la sorte, le gouverneur de Ngazidja s’associe à un jeu de diversion organisé dans le simple but de berner la population comorienne. «Au regard de son statut, d’une autorité de cette hauteur, il est moins élégant de faire écho aux élucubrations visant à dénaturer notre pays, l’Union des Comores, en parlant de disgrâce de nos institutions, on se demande lesquelles, de libertés bafouées». Devant la presse, le ministre de la Justice a également évoqué la question des personnes poursuivies par la Justice. A l’entendre ces personnes placées entre les mains de la Justice ont commis des actes réprimés par le code pénal et doivent impérativement répondre de leurs actes. Sur cette situation, Mohamed Housseini a tenu à préciser qu’il n’y a pas de prisonniers politique dans notre pays.


Au sujet des poursuites engagées contre le gouverneur de Ndzuani, Abdou Salami Abdou, Mohamed Housseini a déclaré que celui-ci a «reconnu avoir financé les barricades de Mutsamudu avec un montant connu ainsi que d’avoir lancé un appel aux habitants de toutes les régions de l’île pour prendre le chef-lieu en otage». En insistant sur l’implication directe présumée du gouverneur Salami sur les événements de Ndzuani, le ministre a déclaré que «les faits qui sont reprochés à ce premier magistrat de l’île sont avérés et le flagrant délit pourrait même être évoqué. Ainsi, le gouverneur Salami est placé en résidence surveillée et en mandat de dépôt seulement pour des délits reconnus par la loi». Pour soutenir son argumentation, le ministre de la justice a également ajouté que des témoins affirment que des armes et de l’argent ont été distribués à des individus, « certainement pas pour protéger le gouverneur », conclut le ministre.
          

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