Le ministre a profité pour lancer un appel à l’endroit de l’opposition pour reprendre le chemin du dialogue amorcé il y a quelques semaines. Hier, vers la fin de l’après-midi, le ministre de l’intérieur a convié la presse pour faire le point sur la situation qui prévaut à Ndzuani (lire aussi page 3). Mohamed Daoudou a tenu à rappeler hier dimanche, tout d’abord, la volonté du chef de l’Etat de résoudre cette «insurrection» pacifiquement. «Pas d’effusion de sang». Telle est, selon le ministre de la sécurité nationale, l’instruction du président Azali Assoumani qui «recommande à tout prix que la paix et la stabilité soient de retour à Ndzuani».
Le porte-parole du gouvernement annoncera «l’arrestation du gouverneur Salami «, qui, par sa propre volonté, s’est rendu aux mains des forces de l’ordre. «Actuellement, le gouverneur Salami est en sécurité chez lui, dans sa résidence, en attendant la justice. Le procureur prendra le relais dès demain (aujourd’hui, Ndlr)», a annoncé le ministre. Une enquête, selon le conférencier, sera ouverte sous peu et toujours, selon Mohamed Daoudou, le procureur devrait se prononcer pour la suite de la démarche judiciaire à suivre.
Par rapport aux armes, le ministre réitère «la volonté du gouvernement à ne pas poursuivre les insurgés qui rendront leurs armes» contrairement à ceux qui «seront attrapés pas les forces de l’ordre». Ainsi, le ministre laisse entendre que la fouille et les perquisitions ont démarré dans la médina de Mutsamudu. «Nous savons que les armes sont là, nous fouillerons partout, de fond en comble, pour les retrouver. Nous ne permettrons pas que Ndzuani soit et reste un point de déstabilisation du pays», a-t-il martelé. «Pour le moment, trois armes ont été rendues», a confirmé le ministre, félicitant les forces de l’ordre pour le travail qu’elle sont en train d’effectuer pour la sécurité du pays.
Au sujet de l’opposition, le ministre de l’Intérieur a prié cette dernière à reprendre le chemin du dialogue déjà amorcé par le gouvernement avec l’appui de l’Union africaine, pour la paix et la stabilité du pays. Répondant à une question sur le probable successeur de Salami après cette arrestation, le ministre en charge des relations avec les institutions, balayant les rumeurs selon lesquelles il y aurait une possible nomination d’un responsable par le gouvernement central, indiquera que «seule la Constitution est habilitée à trancher sur la suite des événements».