Comme dans ses habitudes depuis le déclenchement de la crise dans l’île de Ndzuani, le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou, a convié les journalistes àun point de presse, ce samedi 20 octobre en fin d’après-midi dans son département ministériel, pour faire le point de la situation qui prévaut dans l’île de Ndzuani. Le porte-parole du gouvernement s’est félicité «du professionnalisme des forces de l’ordre et de sécurité», depuis le déclenchement de cette crise. Celles-ci ont pu, selon le ministre, garder leur sang froid et déloger ces hommes encagoulés par la voie pacifique. «Contrairement aux autres qui ont usé des armes pour déloger Mohamed Bacar», fustige-t-il.
Mohamed Daoudou a annoncé que suite aux négociations engagées par les représentants du gouvernement central, les délégués de l’exécutif de Ndzuani et de la commune de Mutsamudu, depuis le jeudi dernier, celles-ci ont abouti à un protocole d’accord signé, le vendredi 19 octobre dernier en fin de la journée. Depuis la fin de la journée du samedi 20 octobre, les forces de l’ordre et de sécurité ont pris possession de l’ensemble du territoire de l’île de Ndzuani, plus particulièrement la médina de la ville de Mutsamudu. «L’ensemble du territoire de l’île de Ndzuani est sous le contrôle des forces républicaines», a annoncé le ministre de l’intérieur. Il précisera qu’au moment où il s’adressait à la presse, l’armée nationale progressait en cherchant ces hommes armés qui avaient pris en otage la médina de Mutsamudu. L’objectif était de procéder à leur arrestation mais aussi récupérer les armes en leur possession. Le ministre a tenu à souligner que le souhait du président de la République est que l’armée use des moyens pacifiques. «Il a donné des instructions pour prioriser les négociations au lieu de procéder à un assaut qui peut avoir des conséquences lourdes», devait-il indiquer. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le protocole d’accord signé le vendredi 19 octobre est toujours d’actualité «pour ceux qui souhaitent se rendre et remettre leurs armes». «Cependant, ceux qui ne le souhaitent pas, l’armée procédera à leurs arrestations et récupérera leurs armes», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le ministre de l’Interieur a saisi l’occasion pour exprimer son regret par rapport à la situation. Il condamne ainsi la réaction de l’Union de l’opposition, qui a voulu saisir l’occasion de la situation à Ndzuani, «pour menacer la paix, la sécurité et la stabilité de la capitale (Moroni)». «Au moment où ils ont compris que (ces hommes armés) sont en train de perdre leur bataille à Ndzuani, en se montrant disposer aux négociations, l’Union de l’opposition a voulu saisir l’occasion pour transformer Moroni en champ de bataille. Mais leurs manœuvres ont été vite dejouées en avance et nous n’allons pas les laisser faire», a-t-il déclaré.