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Sixième sommet Ue-Ua I Promesses pour «une Afrique et une Europe prospères et durables»

Sixième sommet Ue-Ua I Promesses pour «une Afrique et une Europe prospères et durables»

Politique | -   A.S. Kemba

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Les dirigeants européens et africains se sont quittés vendredi 18 février avec «confiance et optimisme» après deux jours d’intenses débats et discussions autour de leur futur partenariat. Outre l’enveloppe de 150 milliards annoncés pour des projets structurants dans de nombreux domaines, la déclaration finale fait part de la «volonté commune» de promouvoir la stabilité en luttant «contre l’instabilité, la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme, en s’attaquant aux causes profondes des conflits et en abordant le cycle d’un conflit». Les deux continents s’engagement à «intensifier les opérations de paix autonomes menées par les forces de défense et de sécurité africaines, y compris au travers de missions et de mesures d’assistance de l’Union européenne».

 

Le sixième sommet Europe-Afrique a baissé les rideaux vendredi 18 février. Les dirigeants des deux continents on réitéré leur engagement à poursuivre le dialogue et la concertation dans la mise en œuvre d’une gamme de programmes pour «une Afrique et une Europe prospères et durables», d’après la déclaration finale.
Les journées de jeudi et vendredi ont été longues en raison de nombreuses tractations politico-diplomatiques au sujet de l’annonce du retrait des troupes françaises au Mali et la nouvelle reconfiguration de la force Barkhane dans la région du Sahel. Le sujet avait éclipsé l’agenda du sixième sommet. Mais les autorités euro-africaines ont réussi à épuiser les grandes questions centrales organisées sous forme de panels de discussions.


Infrastructures, transition énergétique, croissance, climat avec la Cop 27 en Egypte, sécurité, démocratie et bonne gouvernance, les chefs d’Etat et de gouvernement africains et leurs homologues européens ont réussi à définir un nouveau cap de coopération qui se fonde sur «la stratégie «Global Gateway».
Les dirigeants européens et africains se sont quittés avec «confiance et optimisme» après deux jours d’intenses débats et discussions autour de leur futur partenariat. La déclaration finale résume six points et ambitions d’ici à 2030. Affichant leur unité sous le slogan «Deux Unions, une vision commune», l’Europe et l’Afrique souhaitent «consolider un partenariat renouvelé pour la solidarité, la sécurité, la paix, le développement économique durable et inscrit dans la durée et la prospérité pour nos citoyens et nos générations futures, en réunissant nos peuples, nos régions et nos organisations».

Plusieurs thématiques

Les participants à ce sixième sommet ont échangé sur plusieurs thématiques dont «le financement d’une croissance durable et inclusive, le changement climatique et transition énergétique, numérique et transports (connectivité et infrastructures), la paix, sécurité et gouvernance, le soutien au secteur privé et intégration économique», entre autres.Les principaux chefs d’orchestre de ce sommet furent la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, son collègue de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le président en exercice de l’Ua, Macky Sall, le président français de l’Ue, Emmanuel Macron, le président du Conseil européen, Charles Michel, le président en exercice de la Cedeao (communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest), Nana Akufo-Addo,En ce qui concerne la lutte contre la Covid-19, l’Europe a promis de fournir «450 millions de doses de vaccin, en coordination avec la plateforme de l’équipe spéciale pour l’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt), d’ici la mi-2022.

 

En mettant plus de 3 milliards de dollars (soit l’équivalent de 400 millions de doses de vaccin) à la disposition du mécanisme Covax et des efforts de vaccination sur le continent africain».L’Union européenne a promis de soutenir les instruments de développement de l’Afrique, citant notamment l’agenda 2063. Mais aussi, d’apporter sa contribution à la coordination des actions des Communautés économiques régionales (Cer).L’Ue a aussi exprimé sa disponibilité à fournir l’expertise nécessaire à la concrétisation des Objectifs de développement durable (Odd).

Augmenter les dépenses pour faciliter la reprise économique

Les deux parties souhaitent «veiller à ce que les dépenses réalisées par l’intermédiaire de programmes internationaux dans les domaines de la santé, du climat, de la biodiversité, de l’éducation et de la sécurité soient augmentées afin de faciliter la reprise économique», selon la déclaration finale qui précise que l’Afrique et l’Europe doivent mobiliser les moyens techniques nécessaires pour «examiner des instruments de prêt en faveur de projets d’investissement durable dans des secteurs prioritaires». Sur ce point, l’Afrique et l’Europe soutiennent l’ambition mondiale de réunir au total au moins 100 milliards de dollars d’aide en matière de liquidités pour les pays qui en ont le plus besoin, dont une grande partie devrait être destinée à l’Afrique».


Outre l’enveloppe de 150 milliards annoncés pour des projets structurants dans de nombreux domaines, la déclaration finale fera savoir «ce paquet d’investissements a pour but de stimuler les investissements publics et privés en s’appuyant sur les initiatives et les partenariats existants» mais aussi stimuler «également l’intégration économique régionale et continentale, notamment par l’intermédiaire de la zone de libre-échange continentale africaine».Les deux continents réaffirment «leur volonté commune» de promouvoir la stabilité en luttant «contre l’instabilité, la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme, en s’attaquant aux causes profondes des conflits et en abordant le cycle d’un conflit».Les deux continents s’engagement à «intensifier les opérations de paix autonomes menées par les forces de défense et de sécurité africaines, y compris au travers de missions et de mesures d’assistance de l’Union européenne».

«Intégration économiquerégionale et continentale»

Les autorités annoncent la création d’une task force tripartite Ue-Ua-Onu pour régler les grandes problématiques de l’heure comme les migrations. «Nous approfondirons notre coopération en vue de trouver des solutions durables pour les demandeurs d’asile, les réfugiés et les migrants vulnérables ayant besoin d’une protection internationale et nous nous engageons à relancer les travaux de la Task force tripartite Ua-Ue-Onu», indique le communiqué qui précise que les dirigeants africains et européens sont «résolus à donner suite à la volonté que nous avons exprimée de contrôler la mise en oeuvre des engagements pris lors des sommets Ua-Ue».

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