La transformation agricole a été au cœur d’un sommet extraordinaire qui s’est tenu à Kampala, la capitale de l’Ouganda, du jeudi 9 au vendredi 11 janvier 2025. Le chef de l’État comorien y a été représenté par l’ambassadeur et représentant permanent des Comores auprès de l’Union africaine et de la Communauté d’Afrique de l’Est (Cea), Assoumani Youssouf Mondoha. Pendant trois jours, experts et responsables ont débattu sur les moyens de renforcer les systèmes agroalimentaires du continent et ont élaboré une nouvelle stratégie visant à garantir la sécurité alimentaire.
La Déclaration de Kampala
Selon l’ambassadeur Youssouf Mondoha, «la stratégie élaborée par les experts, soumise aux chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, repose sur des mesures clés telles que l’intensification d’une production durable, le renforcement du commerce intra-africain et une plus grande implication des jeunes et des femmes ».
Le sommet de Kampala, qui s’inscrit dans la continuité de ceux de Maputo et de Malabo, a été marqué par l’adoption du Plan d’action du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (Pddaa) pour la période 2026-2035, ainsi que par la Déclaration de Kampala.
Cette dernière vise à bâtir des systèmes agricoles durables et résilients, afin de renforcer la sécurité alimentaire et d’atteindre l’autosuffisance grâce à une coopération et une coordination accrues entre les États africains. Dans cette déclaration, les dirigeants africains se sont engagés à augmenter de 45 % la production agroalimentaire d’ici 2035, notamment par «l’adoption de pratiques agricoles durables pour répondre aux besoins alimentaires croissants du continent et aux opportunités commerciales mondiales, tout en réduisant de 50 % les pertes post-récolte et en triplant le commerce intra-africain ». Ils ont également décidé de garantir l’accessibilité des intrants agricoles, de créer un environnement politique et réglementaire favorable au développement et d’encourager l’intégration des technologies émergentes.