Le président de la République estime que le développement demeure une condition sine qua non pour assoir la paix en Afrique. A l’entendre, les foyers de tensions, les troubles sociaux et les menaces à la stabilité des pays sont en grande partie liés à la précarité, au mal-être des populations et à la mauvaise redistribution des richesses.
Azali Assoumani s’exprimait hier jeudi à Niamey, capitale du Niger, où sont réunis de nombreux dirigeants du continent pour un sommet consacré à la paix sous le thème «construire une Afrique pacifique, unie et prospère centrée sur les valeurs universelles». Le sommet était présidé par le dirigeant nigérien, Mahamadou Issoufou, aux côtés de nombreux experts de l’Onu et de l’Union africaine.
La philosophie de la conférence de Paris
«Nous sommes ainsi convaincus, que le développement socio-économique des pays africains et le mieux-être des populations, sont les réponses aux défis de la paix et de la sécurité, et la voie pour une Afrique unie, pacifique, réconciliée, prospère et en paix», dira Azali Assoumani dans son discours. Le chef de l’Etat a, à juste titre, profité de l’occasion, pour expliquer les initiatives engagées en Union des Comores pour faire face aux défis du développement socioéconomique et mettre le pays sur la voie de l’émergence à l’horizon 2030, revenant ainsi sur la philosophie de la conférence des partenaires au développement qui s’ouvre lundi prochain à Paris. «Nous avons ainsi convié les partenaires bi et multilatéraux, au développement des Comores ainsi que le secteur privé, à une conférence qui se tiendra à Paris, au siège de la Banque mondiale, les tous prochains jours, les 2 et 3 décembre, afin de renforcer les efforts déployés par le gouvernement comorien, dans la réalisation de ses objectifs de croissance accélérée et de développement durable», a-t-il rappelé devant ses pairs africains.
Azali Assoumani a soutenu que la vision du Plan Comores Emergentes (Pce) vise à offrir à l’Union des Comores de nouvelles marges de manœuvres, lesquelles permettront aux dirigeants du pays de s’attaquer aux sources du sous-développement et à permettre aux autorités de mieux répondre aux préoccupations des citoyens. «Le sous-développement et la précarité, restent le terreau sur lequel prospère les extrémismes de toutes sortes et les principaux facteurs de déstabilisation des Etats», a-t-il souligné, remerciant, au passage, l’ensemble des partenaires des Comores pour leur accompagnement dans cette nouvelle trajectoire du pays.
A.S.K.