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Sommet de l’Union Africaine I L’ambassadeur Mondoha décrypte les premiers enjeux du sommet

Sommet de l’Union Africaine I L’ambassadeur Mondoha décrypte les premiers enjeux du sommet

Politique | -   Abdou Moustoifa

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Dans un entretien qu’il nous accordés depuis son bureau d’Addis-Abeba, l’ambassadeur des Comores auprès de l’Union Africaine a dévoilé les principales thématiques qui feront partie de l’agenda du président Azali Assoumani, une fois élu à la tête de l’institution panafricaine.

 

A quelques jours de la 36ème session ordinaire de l’assemblée générale de l’Union Africaine, l’ambassadeur Assoumani Youssouf Mondoha a accordé un entretien à Al-watwan dans lequel il est revenu sur les enjeux du prochain sommet de l’UA. Les 18 et 19 se tiendra en effet la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, à l’issue de laquelle, les dirigeants choisiront le successeur de Macky Sall, dont le mandat à la tête de l’Union Africaine arrive à terme ce mois-ci. Cette année, le tour revient à la zone de l’Afrique de l’Est pour occuper le poste. Seul candidat en lice, l’archipel de la lune, par la voie du président Azali Assoumani, est bien parti pour diriger l’institution panafricaine jusqu’en 2024.


A cette occasion, une délégation a été dépêchée à Addis-Abeba, pour préparer cet évènement historique pour les Comores qui, pour la première fois, présideront l’organisation continentale. Mais, avant le sommet, il y a deux niveaux de travail qui se font en amont. «D’abord, le comité permanent réunissant les ambassadeurs qui se retrouvent pendant un mois pour évaluer les activités de l’année écoulée au niveau des sous-comités, préparer les documents à soumettre au conseil exécutif», a expliqué l’ambassadeur Assoumani Youssouf Mondoha.


Ensuite, il y a la session du conseil exécutif dont la 42ème édition s’ouvrira ce mercredi 15 février (aujourd’hui) pour prendre fin demain. «Au cours de celui-ci, les ministres des Affaires étrangères se pencheront sur les travaux préparatifs, c’est-à-dire les règlements de l’Ua. Ils voteront également les décisions qui seront soumises à la conférence, et se pencheront également sur les rapports des comités techniques spécialisés. Le conseil adoptera le budget de l’organisation. Le comité aura à élire par exemple six (6) membres du Conseil consultatif de l’Union africaine contre la corruption», a détaillé le diplomate qui nous a reçus à l’ambassade, où une délégation composée de ses pairs prépare depuis lundi les deux évènements, à savoir le conseil exécutif et le sommet.

8 élections, G20 etc.

Interrogé sur les thématiques qui seront sur le programme de la présidence des Comores, l’ambassadeur des Comores auprès de l’UA a cité, les changements climatiques et la sécurité. Sur le volet politique, l’agenda sera bien chargé, a-t-il ajouté. Entre 2023 et 2024, le continent connaitra près de 8 élections. Une période souvent propice aux tensions auxquelles il faudra trouver des mécanismes de prévention. «A noter par ailleurs qu’à partir de cette année, l’UA participera au sommet du G20 en tant que membre permanent. Ce sera donc le président Azali Assoumani de représenter l’institution. C’est en 2023 aussi que l’Union africaine fera le point sur la décennie écoulée de l’agenda 2063», a énuméré le doyen du comité des représentants permanents et du corps diplomatique, en poste à Addis-Abeba.


Depuis sa création, l’organisa sera présidée pour la première fois par un Etat insulaire. Une consécration qui, selon Assoumani Youssouf Mondoha, est le résultat d’un plan diplomatique lancé depuis 2018 qui a abouti d’abord à l’occupation du poste de 2ème vice-présidence du bureau de l’Union Africaine entre 2021 et 2022.
En marge du sommet, des accords de coopération sont également prévus entre les Comores et des pays du continent, à l’instar de la Tanzanie, l’Éthiopie, la Mozambique mais pas seulement. Pour la composition du bureau de la présidence de l’Ua sous la mandature d’Azali Assoumani, seul le fauteuil de la 1ère vice-présidence pose problème.La région du Maghreb à qui revient de droit, la fonction n’arrive toujours pas à désigner un pays. Jusqu’à présent, le Maroc et l’Algérie se disputent le poste, les discussions n’ayant toujours pas permis d’aboutir à un accord.

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