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Sommet sur le financement des économies africaines I Azali Assoumani reçu hier à l’Elysée, les travaux s’ouvrent ce mardi

Sommet sur le financement des économies africaines I Azali Assoumani reçu hier à l’Elysée, les travaux s’ouvrent ce mardi

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Une quinzaine de chefs d’Etat africains, majoritairement francophones, prendront part à ce sommet. Les échanges se focaliseront essentiellement sur les mesures urgentes à prendre en faveur du plan de relance du continent. D’autres questions transversales comme l’allègement de la dette ou le soutien au secteur privé seront à l’ordre du jour.

 

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a été reçu hier en début de soirée par son homologue français, Emmanuel Macron au palais de l’Elysée. Environ, une quinzaine de chefs d’Etat du continent, issus majoritairement de l’espace francophone, ont fait le déplacement à Paris en France. On notera, entre autres, le Sénégalais Macky Sall, le Rwandais Paul Kagamé, l’Egyptien Abdelfattah Al Sissi ou encore le burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.


Le sommet sur le financement des économies africaines s’ouvre ce mardi après-midi à Paris sous la co-présidence du président français, Emmanuel Macron et du président en exercice de la Conférence de l’Union africaine, le Congolais Felix Tshisekedi. On apprend que des organisations internationales comme le Fonds monétaire international (Fmi) ou la Banque mondiale seront représentées à ce sommet tout comme la Banque africaine de développement (Bad).


Les travaux officiels seront présidés conjointement par le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et son homologue de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian. L’Agence française de développement (Afd) sera chargée de la grande partie technique du sommet.
La France souhaite proposer «Un New Deal» à l’Afrique et accompagner un plan de relèvement économique du continent. Les échanges se focaliseront sur les mesures urgentes à prendre en faveur du plan de relance post-Covid-19. D’autres questions transversales comme l’allègement de la dette ou le soutien au secteur privé africain seront également à l’ordre du jour.


La France ambitionne aussi engager «un pacte» avec les dirigeants africains et influer auprès de la communauté internationale pour des soutiens financiers massifs en faveur du continent. Les besoins de financement du continent ont été estimés à «1 200 milliards de dollars pour la période 2020/2023», par la directrice générale du Fmi, Kristalina Georgieva. La France tient à proposer l’équivalent de «650 milliards de dollars» sous forme de Droits de tirages spéciaux (Dts) aux pays qui le souhaiteront pour les permettre de faire face aux besoins en financements immédiats. Il s’agit, pour la France, de permettre à ces Etats de disposer des liquidités suffisantes pour combler les déficits budgétaires et financer des secteurs porteurs de croissance.


On compte aujourd’hui, 19 pays dont les Comores en situation de surendettement. La dette du continent est passée de 650 milliards de dollars en 2010 à 1 400 milliards en 2019. Les économies des pays africains, fortement impactées par la crise sanitaire de la Covid-19, connaissant une récession historique, environ -2,1% du Pib en 2020, d’après la Banque mondiale. La Covid-19 a fait chuter la croissance économique à -3,4% en 2020, selon des estimations consolidées du Fmi car la crise sanitaire n’a pas les mêmes effets selon les régions. Diverses études montrent que si rien n’est fait, la crise pourrait plonger «34 millions d’Africains» dans la pauvreté et en fabriquer 4 millions de «nouveaux pauvres» entre la période 2020-2023. 

AS Kemba

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