C’est en présence de certains cadres de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc), le parti au pouvoir, mais aussi de ténors de l’opposition que s’est tenu le premier congrès du «Parti Blanc». Le président d’honneur de la jeune formation n’est autre que le vice-président de la République, Djaffar Ahmed Saïd. La «jeunesse» a été au centre des discours des différents intervenants.
Lors de sa prise de parole, le conseiller privé du chef de l’Etat, Saïd Abdallah Cheikh Soilihi, a rassuré sur les «bonnes relations» qu’il y aurait entre «la Crc et le parti Blanc, qui fait partie des formations politiques qui soutiennent l’action gouvernementale».
Le secrétaire fédéral de l’île de Ngazidja, Idrisse Mze Mouigni, a tenu aussi à rappeler la collaboration qui a toujours prévalu entre le «parti présidentiel et le parti Blanc». Il ajoutera, par ailleurs, que son parti «était soucieux des principes démocratiques, d’où la tenue du congrès».
Une jeune femme répondant au nom Naslat Mmadi, a ensuite pris la parole. Elle a rendu hommage à Sittou Raghadat, première femme ministre et première femme députée. Elle a aussi parlé de la seule femme candidate aux dernières élections présidentielles.
«Cela veut dire que nous pouvons être députées, ministres ou présidentes». En fin, elle exhortera la gente féminine à plus d’implication dans la chose politique.
«Suite logique»
Un jeune avocat, Me Youssouf Mohamed Hassan, lira la déclaration finale de la formation politique. Parmi ses résolutions figurent «le soutien indéfectible au président Azali Assoumani et la poursuite sans réserve de la collaboration avec la Crc, le soutien des mesures d’assainissement des finances publiques, l’extirpation du pays de l’assistanat, ou encore l’accompagnement de la nouvelle approche du gouvernement quant à la question de Mayotte pour la résolution de la crise».
Le secrétaire général du parti, Me Bahassane Ahmed, a rappelé la genèse du «Mouvement Blanc» qui s’est, par la suite, mué en Parti Blanc fin 2015. Il rappellera, également, la collaboration avec la Crc le «premier parti à les avoir approchés».
«Nous avons soutenu Azali Assoumani parce que nous croyons d’abord en des valeurs et des idées. Si Djaffar Ahmed a été retenu pour être son colistier lors des dernières élections, ce n’est qu’une suite logique au vu de la relation qui lie les deux hommes», fera-t-il savoir.
Encore une fois, il sera question, dans son allocution, de la jeunesse. «Celle-ci ne doit plus jouer le rôle de colleurs d’affiches, il faut qu’elle ait sa place», dira-t-il, avant d’appeler les jeunes à venir rejoindre le Parti blanc.
Le bilan du chef de l’Etat sera, lui aussi décortiqué. «Le président Azali Assoumani a fait de Djaffar Ahmed Saïd, son ministre du développement, c’est dire la confiance qu’il y a entre les deux leaders».