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Soutien aux assises nationales : “Présents ou absents, leurs gestions seront examinées à la loupe”

Soutien aux assises nationales : “Présents ou absents, leurs gestions seront examinées à la loupe”

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Les fervents défenseurs des assises se sont réunis samedi dernier pour dénoncer “une campagne de désinformation et de mensonge” qui serait orchestrée par les partis, mouvements et personnalités qui s’opposent à la tenue des assises nationales. Les représentants des partis soutenant les assises tiennent à montrer que ceux qui boycottent ce grand rendez-vous destiné à faire le bilan des 42 ans des Comores, ont forcément des choses à dissimuler, sinon pourquoi une “campagne de désinformation”. Ils appellent ainsi ceux qui n’ont pas de propositions à soutenir celles des autres et non les dénigrer. “Qu’ils soient présents ou absents, les assises mettront le nez sur leurs dossiers par rapport à la gestion des affaires de l’Etat”, a déclaré le ministre Mohamed Daoudou.

 

La campagne autour des assises nationales prévues pour débuter le 5 février prochain bat son plein. L’Alliance de l’opposition multiplie les interventions contre cet événement et en particulier son format actuel et les partis, associations et personnalités politiques qui se reconnaissent en cette initiative répondent.

Du tac au tac. C’est dans ce contexte, que des partis de la mouvance présidentielle, en plus des sections de l’Updc et du Juwa, ont organisé une conférence de presse samedi matin à l’hôtel Retaj pour dénoncer ce qu’ils qualifient de campagne de désinformation et de mensonge.

Pour la commissaire au Genre, Mhoudine Sitti Farouatta, les personnes qui affichent leur hostilité à l’égard des assises sont tout simplement des ennemis du pays.

 

Les coups d’Etat, les mercenaires, la déportation d’un président d’un pays indépendant, le séparatisme et tant d’autres événements n’ont pas laissé de répit à ce jeune Etat indépendant. Raison pour laquelle, le moment est venu de s’asseoir et faire la lumière sur les 42 ans de notre indépendance. Les non-patriotes, les ennemis du pays seront connus ce jour-là parce qu’ils brilleront par leur absence. Qu’ils viennent ou non, nous ferons leur bilan, a-t-elle affirmé.

 

Un argumentaire soutenu par le ministre Mohamed Daoudou au nom du parti Orange qui annonce que “les assises ne font pas figure de tribunal”, mais qu’on sache que les responsabilités de ceux qui seront présents mais également de ceux qui seront absents, seront passées au peigne fin.

Si Houmed Msaidié partage l’idée selon laquelle, les assises ne sont pas un tribunal, il n’exclut tout de même pas qu’il y ait des actions judiciaires. “Le président de l’Union a recommandé un audit aussi bien sur les responsables actuels que sur toutes les personnes qui ont eu à assumer des responsabilités étatiques. Pour un audit, on n’est pas obligé d’être présent.


Absence de propositions

Les études seront menées et le reste appartiendra à la justice dans le cas où une action judiciaire s’impose”, devait-il rappeler pour rejoindre les secrétaires généraux des partis Crc et Ridja qui partagent le même sentiment, à savoir, la peur des gens qui s’opposent à la tenue des assises.

Pour sa part, le conseiller du président de la République, Yahya Mohamed Illiasse, a tenu à rappeler que tout le monde y compris les partis de l’opposition avaient accepté l’idée des assises jusqu’au moment où ils se sont mis l’idée selon laquelle, s’ils ne sont pas présents, les assises ne seront pas crédibles ou même organisées.

 

Ceux qui ont recruté des enseignants pendant deux ans sans les rémunérer, ceux qui ont pris des jeunes en stage pendant 10 ans sans perspectives se sont déclarés aujourd’hui les défenseurs de leurs causes”, s’étonne le secrétaire général du parti Crc. Et ce dernier d’en remettre une couche en laissant entendre que “certains ont des choses à dissimuler et à craindre raison pour laquelle ils mènent une campagne de désinformation. Nous les appelons à changer de stratégie parce qu’on peut être opposant du régime mais pas de son pays.


En ce qui concerne, Me Mohamed Ahamada Baco, faire l’historique d’un problème, c’est le résoudre à moitié. “C’est le moment de nous asseoir parce que sans ces assises, nous risquons de vivre l’enfer sur terre. Que ceux qui n’ont aucune proposition viennent encourager ceux qui en ont. On peut reconnaitre tout de même une action réalisée par quelqu’un à l’idéologie différente de la nôtre”, a-t-il lancé.

Pour tordre le cou aux informations selon lesquelles, les assises seraient pour le chef de l’Etat, Houmed Msaidié a tenu à expliquer que même les nombreux décrets qui sortent suivent les exigences du document de base élaboré par le Mouvement du 11 août.


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