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Tirs à Kandani : la Mouvance présidentielle parle «d’un complot» pour déstabiliser le pays

Tirs à Kandani : la Mouvance présidentielle parle «d’un complot» pour déstabiliser le pays

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Au cours de cette conférence de presse, l’Amp est revenue sur le déroulement des élections en estimant que les urnes n’ont été cassées que dans les fiefs de l’opposition. Elle a également affiché son satisfecit quant aux résultats obtenus avant d’accuser l’opposition de vouloir «plonger le pays dans un cycle de violences». La mouvance présidentielle qualifie «d’un crime organisé, l’attaque de la prison, les échanges de tirs tragiques à Kandani et la prise d’assaut de l’ambassade comorienne à Paris». Des évènements qui seraient, à entendre Houmed Msaidié, commandités vraisemblablement par des proches d’un candidat.

 

Deux jours après les évènements tragiques du 28 mars dernier, l’Alliance pour la Mouvance présidentielle (Amp) a organisé une conférence de presse hier matin, à l’hôtel Le Retaj, pour s’indigner, déplorer ces événements et rejeter la responsabilité sur les candidats de l’opposition. Concernant le déroulement des élections, «il y avait une volonté manifeste de casser les urnes, raison pour laquelle, les forces de l’ordre ont dû intervenir pour récupérer ce qui restait des urnes. Contrairement aux dires, l’armée n’a ouvert aucune urne. C’est un travail effectué par les membres des bureaux de vote certes sans certains assesseurs de l’opposition. Mais comment voulez-vous que ces assesseurs aillent effectuer le dépouillement alors qu’ils ont reçu l’ordre de leurs candidats de quitter les bureaux de vote», s’est longuement attardé Houmed Msaidié pour qui, les résultats sont satisfaisants.


Concernant les évènements qui ont suivi la proclamation des résultats provisoires, l’ancien ministre de l’Intérieur parle du conseil national de transition annoncé par l’opposition, d’une «organisation criminelle». «Sur quelle base juridique ou politique un candidat s’annonce président d’un conseil national de transition ? Il est question d’une incitation à la violence et à la rébellion. Des interrogations sont légitimes quant à la concomitance des évènements entre la déclaration sur le Cnt, l’attaque de la prison, l’affrontement à Kandani et la prise d’assaut de l’ambassade comorienne à Paris. L’on a l’impression qu’il s’agit d’une question qui concerne les proches d’un candidat» poursuit Houmed Msaidié qui parle «clairement d’un complot» qui devait s’exécuter «pour suivre l’appel de ce fameux Cnt qui ne reconnait pas le pouvoir en place. Ce sont des actes d’un crime organisé».
Quant à la question de la responsabilité des évènements depuis les Assises nationales jusqu’à aujourd’hui, le secrétaire général de l’Amp refuse l’idée d’un partage des responsabilités entre les politiciens comoriens. «La responsabilité de cet échec ne peut être partagée. Elle incombe à l’autre partie qui a agi de sa propre conviction. Certes, nous déplorons les pertes en vies humaines, mais ces actions sont menées sur la base de leur propre volonté expliquera Ali Mliva Youssouf, expliquant qu’ils ne pouvaient pas arrêter des festivités parce que des gens s’étaient évadés de prison.


Pour sa part, le secrétaire général du principal parti au pouvoir, Yahya Mohamed Illiassa a montré que «l’opposition d’aujourd’hui n’arrive pas à résister pendant deux ans alors que le président Azali Assoumani a passé dix ans dans l’opposition sans barricader une route, sans entreprendre une action de nature à jeter le désordre dans le pays. Les actes de dégradation ne sont pas de notre nature». Non sans formuler ses condoléances aux familles endeuillées et un bon rétablissement pour les blessés, l’Amp «remercie la population comorienne pour son esprit civique et pour son refus de plonger le pays dans le chaos comme l’ont voulu les candidats à l’élection présidentielle qui ont tenté d’entraver le processus électoral par la violence».

Mohamed Youssouf

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