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Tirs à Kandani : la situation est sous contrôle

Tirs à Kandani : la situation est sous contrôle

Politique | -

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Le ministre de l’Intérieur et le directeur de cabinet chargé de la Défense ont expliqué ce qui s’est passé hier au camp militaire de Kandani. Ils ont confirmé qu’il y a «des morts et des blessés» et affirmé aussi que la situation est «calme et sous contrôle». Sans préciser des noms, les deux autorités ont informé qu’«il y a trois morts et deux blessés. Nous informons les Comoriens que la situation est sous contrôle», a affirmé le ministre de l’Intérieur, porte-parole du gouvernement, Mohamed Daoudou.

 

La journée d’hier a été marquée par des événements qui ont suscité l’inquiétude dans le pays, plus particulièrement à Moroni. Les habitants de la capitale ont passé une bonne journée jusqu’aux environs de 14 heures que des hommes dont le commandant Faiçoil Abdoussalam entrent au camp militaire de Kandani (bureau du chef d’Etat-major des armées). Cinq heures après les échanges de tirs, le ministre de l’Intérieur porte-parole du gouvernement et le directeur de cabinet du président chargé de la Défense ont convié la presse au ministère de l’Intérieur pour clarifier ce qui s’est passé dans la journée.  Mohamed Daoudou a tenu dans un premier temps montré l’origine de la sédition.


Selon le ministre de l’Intérieur, tout a commencé à 14heures. «Aujourd’hui [hier Ndlr], aux environs de 14heures 30 mn, un civile muni d’un permis de visite s’est présenté à la Maison d’arrêt de Moroni. Il se trouve qu’il portait dans un sac une arme. Il a fait sortir le commandant Faiçal Abdoussalam. Ils ont pris par la suite un véhicule privé avant de braquer une voiture de la Pign à Dar-Saada. Ils ont pris la direction de Kandani où ils cherchaient le chef d’Etat-major, Youssouf Idjihadi. Il y a eu trois morts  dont deux insurgés et un gendarme. Il y a eu aussi deux blessés. Nous informons aux Comoriens que la situation est sous contrôle», a-t-il déclaré.


Mohamed Daoudou a, par la suite, indiqué que «commandant Faiçal et son groupe sont entrés au camp et filé directement au bureau du chef d’Etat-major. Heureusement que le Colonel Idjihadi ne se trouvait pas à son bureau. Par la suite, il y a eu des échanges de tirs entre ce groupe et les éléments de l’armée nationale de développement». Sans préciser  des noms, le porte-parole du gouvernement a fait savoir qu’il y a eu des morts et des blessés. «Il y a eu trois morts  et deux blessés», a-t-il indiqué avant de conclure par un message aux Comoriens. «Nous informons les Comoriens que la situation est sous contrôle. Le calme est revenu. Une enquête est ouverte pour clarifier ceux qui sont derrière cet acte», a-t-il annoncé.


Pour sa part, le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali, a tenu à remercier le grand Dieu et  les Comoriens qui n’ont pas répondre à l’appel du commandant Faiçal. Il a aussi remercié l’armée pour son «professionnalisme et son dévouement à défendre notre pays» Le premier collaborateur du chef de l’Etat s’est demandé si cet évènement qui a eu lieu hier n’a pas de liaison avec la lettre que le colonel Soilihi Mohamed (Campagnard) a adressé à l’armée. Les conférenciers se sont également demandé  s’il n’y a pas un lien entre la déclaration d’un «Conseil national de transition» dont le chef Campagnard s’est adressé à ses partisans deux heures avant l’évasion mystérieuse du Commandant Faiçal Abdoussalam.


Chamsoudine Saïd Mhadji

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