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Travaux de la commission des finances au Retaj I Des députés de l’opposition montent au créneau

Travaux de la commission des finances au Retaj I Des députés de l’opposition montent au créneau

Politique | -   Abdou Moustoifa

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Les travaux portant examen du projet de loi des finances de l’année 2020 «n’ont pas suivi les procédures légales», estiment les parlementaires de l’opposition. «L’étude d’une loi de finances a toujours été ouverte à tous les parlementaires pas seulement à ceux siégeant au sein de la commission des finances», estime le député Updc, Soulaimana Mohamed.

 

La réunion de la commission des finances axée sur l’examen préliminaire du projet de loi des finances 2020, qui a eu lieu à l’hôtel le Retaj la semaine dernière n’a pas été avalé par des parlementaires de l’opposition. Ces derniers ont tenu à le faire savoir à travers une conférence de presse organisée hier, lundi, à l’Assemblée nationale. Pour les députés Ibrahim Mohamed Soule, Mohamed Msaidié, Soulaimana Mohamed et Saïd Mohamed, qui s’identifient de l’opposition, cette réunion de la commission des finances, n’aurait pas dû se tenir ailleurs. Cependant, en raison des travaux de réfection en cours au parlement, le bureau de l’Assemblée nationale a donné son aval pour que les membres de la commission des finances se réunissent dans un hôtel de Moroni.


Ce qui s’est passé le mercredi. Une décision dénoncée par nos conférenciers qui parle de «l’l’illégalité du projet», selon leurs termes. «En raison de son importance, l’examen d’un projet de loi de finances a toujours été ouvert à tous les parlementaires pas seulement ceux siégeant au sein de la commission des finances. Il faut souligner que l’adoption de celle-ci nécessite l’approbation des deux tiers des députés soit 22/ 33. Voilà pourquoi, on tient à ce que tout le monde y assiste. Malheureusement, nous sommes ténus à l’écart de ce conclave de l’hôtel Retaj. D’habitude, on reçoit des texto, cela n’a pas été le cas. Il n’y a pas eu le moindre affichage à l’intérieur de l’hémicycle. Rien du tout. On a juste invité certains membres de la commission. C’est inacceptable», a tancé le député Soulaimana Mohamed.

L’ordonnance budgétaire de janvier 2019

Pour l’instant, l’Assemblée nationale est en train de déménager. Les fonctionnaires devraient s’installer à l’ancien bâtiment du défunt conseil de l’île. «S’ils estiment que là-bas, il n’est pas possible de travailler, pourquoi ne pas inviter toutes les commissions à l’hôtel, puisqu’elles ont tous des travaux à faire. Ils ne l’ont pas fait parce qu’ils avaient quelque chose derrière la tête concernant cette loi de finances. Sinon, comment expliquer l’invitation d’un nombre restreint des membres de la commission concernée. Moi-même, membre de celle-ci, on m’informait le jour même de la réunion. A quelques minutes de l’arrivée du ministre des Finances», a déploré le député Ibrahim Mohamed Soulé.


En ce qui concerne le manque de confort à l’ancien conseil de l’île, notamment l’absence de mobiliers, l’élu du parti Juwa répondra que «les meubles utilisés à l’Assemblée nationale ne sont pas usés. Pourquoi ne pas juste les transférer là-bas le plus vite possible afin de reprendre les travaux ?». Ibrahim Mohamed Soule qualifie la séance du Retaj de démarche visant, selon lui, «à boycotter et à empêcher les parlementaires d’exercer leurs fonctions d’élus». L’autre grief soulevé par ce membre de la commission des finances : l’absence supposée de l’ordonnance budgétaire prise en janvier 2019 . «Là où le bât blesse même au Retaj, pendant les travaux, cette ordonnance de l’année dernière qui fait office de loi de finances ne nous a pas été communiqué. Les députés n’ont aucune trace. Pourtant, avant de se pencher sur le budget de 2020, il faut comparer avec celui de l’année dernière. Trop c’est trop. On ne peut pas cautionner cela», a martelé Ibrahim Mohamed Soulé.

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