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Trois questions à Houmed Msaidié : «Chacun assumera ses responsabilités pour traduire en acte la volonté du chef de l’État»

Trois questions à Houmed Msaidié : «Chacun assumera ses responsabilités pour traduire en acte la volonté du chef de l’État»

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Deux jours après sa prise de fonctions, le nouveau ministre de l’Economie détaille les grandes lignes qui devraient constituer ses marges d’action à la tête de ce département ministériel au cœur du plan quinquennal du gouvernement.

 


Le président de l’Union vient de rendre public son premier gouvernement du prochain quinquennat. Comment accueillez-vous cette équipe gouvernementale et qu’elles en seront les nouvelles directives ?



Pour commencer, les politiques prioritaires seront définies demain dans le cadre du premier conseil des ministres (aujourd’hui, Ndrl). Nous savons que le président de l’Union a mis l’accent sur l’émergence du pays raison pour laquelle, les ministres nouveaux et reconduits se doivent d’axer leurs politiques à cette fin. Il y a certainement des domaines prioritaires, un plan quinquennal, une stratégie Sca2d qui sont dégagées. À la sortie du premier conseil des ministres, nous saurons comment le président de l’Union hiérarchise les priorités, sa vision et sa stratégie.


Estimez-vous que les bases permettant d’atteindre l’émergence ont-elles été jetées ?



Certaines bases de l’émergence sont acquises avec des actes posés depuis l’arrivée du président en 2016. On peut constater, en effet, que des efforts considérables ont été engagés pour faire en sorte qu’il y ait de l’électricité de façon permanente sur l’ensemble des îles. Au niveau de la direction de l’énergie, plusieurs projets énergétiques existent et nous lient avec certains partenaires. Vous n’êtes pas sans savoir que l’énergie demeure la première priorité pour atteindre l’émergence. Outre cet état de fait, l’on peut également évoquer les différentes prospections qui se font afin d’avoir des certitudes quant aux éventuelles réserves pétrolières et gazières. Ces dernières permettraient de faire un bond en avant dans notre quête de l’émergence. Je suis de ceux qui croient à cette hypothèse. Il n’y a pas de fumer sans feu parce que j’estime que certains n’allaient pas consacrer des milliards de nos francs sans certitudes sur l’existence de ces ressources.
En dehors du secteur énergétique, on peut noter les différents actes posés dans le domaine de l’agriculture, de la pêche notamment la volonté de mettre en marche l’usine de pêche que nous savons liée à des questions diplomatiques, de l’environnement et des Finances avec la régularité constatée des salaires des agents publics. Tous ces efforts, notamment la volonté de maitriser les dépenses publiques, démontrent que nous sommes entrés dans les fondamentaux de l’émergence. Modeste, le chef de l’État annonce que les cinq et dix ans à venir permettront de jeter les bases mais à notre niveau, nous estimons que ces bases existent déjà. Il suffit de regarder les infrastructures routières notamment à Moroni. Ces travaux sont appelés à s’intensifier sur l’ensemble du pays. Avec le concours de tout le monde, le visage du pays pourrait changer considérablement d’ici 2020. Dans tous les cas, si nous n’atteignons pas l’émergence en 2030, nous espérons que l’on aura parcouru presque tout le chemin.


Outre le rôle de porte-parole du gouvernement, l’on a le sentiment qu’il n’est pas anodin de vous voir à la tête du ministère de l’économie, de l’énergie et du tourisme, des domaines d’une importance capitale pour le renouveau du pays…



En ce qui concerne mon département ministériel, je mesure la lourdeur de la responsabilité qui est la mienne en ce sens qu’il est question de domaines aussi importants que l’économie, l’énergie ou encore le tourisme. J’ai l’intime conviction que nous avons les ressources humaines qualifiées aussi bien à l’intérieur du pays que dans la diaspora. Il faudra les mettre à contribution et ainsi relever les défis qui se dressent face à nous pour un seul objectif, à savoir l’émergence de notre pays. Il s’agit d’un travail d’équipe. Je crois fermement que les autres ministres et autres membres du régime vont m’aider et apporter leur contribution pour qu’on ait des Comores avec un nouveau visage rayonnant. Chacun assumera ses responsabilités pour traduire en acte la volonté du chef de l’État.

Propos recueillis par
Mohamed Youssouf

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