Les militants, amis et membres du parti politique Soma, actuellement dirigé par le gouverneur de Ndzuani, Anisse Chamsoudine, ont tenu leur troisième congrès annuel le dimanche 29 octobre à Mutsamudu. Environ 400 personnes, principalement des femmes de toutes les îles, ont participé à cette réunion, qui s’est déroulée à quelques mois seulement des élections du président de la République et des gouverneurs des îles. L’objectif principal de ce congrès a été l’élection d’un nouveau bureau exécutif, selon un militant du parti, Badrouzamane Mohamed.
Le nouveau bureau exécutif est composé de huit membres, comprenant le gouverneur Anisse Chamsoudine en tant que président, un nouveau secrétaire national, Mohamed Elhad, et trois secrétaires généraux adjoints, un pour chaque île. Il comprend également un vice-président, un trésorier général et un contrôleur général.
Le respect des textes du parti
Le président du parti a exprimé ses remerciements au nom du bureau politique sortant et de tous les partisans présents, «venus de leur propre chef pour soutenir leur parti et défendre leurs convictions politiques». Anisse Chamsoudine a souligné l’importance pour chaque militant de respecter les textes du parti, tels que le règlement intérieur et les statuts, afin de se conformer à la loi, à ses recommandations et à ses exigences.
Son discours a également porté sur la situation que vit actuellement la population comorienne et l’importance de s’engager dans une formation politique. «J’appelle le nouveau bureau politique à promouvoir nos principes et nos idéologies afin d’attirer un grand nombre d’adhérents volontaires, animés par leurs convictions et leur détermination», a-t-il déclaré.
«Notre pays va mal», a poursuivi Anissi Chamsidine. «Je ne doute plus de la volonté de chaque Comorien de vivre en paix, dans un développement accéléré, mais je doute de notre volonté et de notre capacité à nous engager davantage. On ne peut pas être de bons responsables sans affronter et reconnaître les maux qui affectent notre population», a déclaré le gouverneur. Il a souligné que « le pays perd progressivement ses valeurs et ses principes», que «l’égalité des droits et des chances est bafouée», et que «l’obtention de ses droits est devenue pratiquement impossible en raison du non-respect de la loi . Les pratiques socio-culturelles et religieuses se perdent, selon lui, chaque jour.
Le gouverneur a cité en exemple la pénurie d’eau et les coupures de courant, soulignant que «la population est désespérée et que de nombreuses vies sont perdues dans des tentatives pour rejoindre l’île sœur de Mayotte». Il a conclu en affirmant que «seule une bonne gouvernance et le respect d’autrui pourraient nous épargner ces difficultés et favoriser notre bien-être».