logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Azali Assoumani rend visite au gendarme agressé / « Un acte odieux commis par des barbares et des criminels »

Azali Assoumani rend visite au gendarme agressé / « Un acte odieux commis par des barbares et des criminels »

Politique | -

image article une
Le chef de l’Etat a fait savoir que les recherches se poursuivent encore pour mettre la main sur « les coupables et les commanditaires » présumés. Quant à l’éventualité d’une évacuation du jeune soldat, rien n’est encore tranché même si la famille et les autorités y songent déjà. L’opération « de colmatage » effectuée à l’hôpital pendant deux heures semble une réussite, selon de sources proches de la famille.

 

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, affirme que les jeunes qui ont agressé le gendarme Ali Radjabou « ne sont pas des Comoriens » et méritent des peines à la hauteur de leur « acte odieux ». Le président s’exprimait quelques minutes après avoir rendu visite au gendarme toujours sur son lit d’hôpital à El-Maarouf, à l’annexe dite « Dubaï ».

«Je dis bien que ce ne sont pas des Comoriens et ils répondront de leur acte. Il y a d’abord l’intention de faire, il y a la volonté de couper la main, il y a ceux qui ont commis l’acte, ces gens là n’ont pas agi seuls, il faut chercher les commanditaires », a souligné le président.

Le gendarme Ali Radjabou a été victime d’une agression en début de matinée ce lundi 30 juillet dans un bureau de vote de Moroni Sanfil, au nord de la capitale. Un groupe de jeunes a fait irruption au bureau, a saccagé le matériel électoral avant que l’un d’eux ne se serve de sa machette pour couper l’un des bras du jeune militaire avant de prendre la fuite.

Pour le président Azali, on ne doit pas laisser impuni un acte de cette rare violence contre ceux qui sont censés protégés les citoyens. « Les militaires sont là pour assurer la paix, veiller sur la sécurité ; s’en prendre à un militaire, c’est s’en prendre à la Nation, on ne doit pas accepter que de tels actes se reproduisent dans ce pays », a encore enchainé le président qui affirme que les recherches ne se limitent pas seulement aux coupables. «Il y a les auteurs de l’acte, il y a aussi les commanditaires, ils doivent être tous recherchés et punis. C’est un acte odieux, ce sont des barbares, des criminels. Et il n’y aura pas d’excuses », a encore prévenu Azali Assoumani qui appelle à tout le monde à tirer les enseignements de cet acte « qui porte atteinte aux valeurs de paix, de tolérance qui ont toujours caractérisé le peuple comorien ».

Le gendarme Ali Radjabou alias Abidhar, 37 ans, a intégré la gendarmerie nationale en 2001 après un stage de quelques mois au camp militaire d’Itsundzu. Originaire de Dzahadju Hambou, il est Marechal de logis et père de deux filles. En dehors des informations qui peuvent être tirées de ses états de service, ses collègues immédiats parlent « d’un type bon, calme » qui n’a enregistré, à ce jour, « aucune faute » au sein de sa section. « Je ne l’ai jamais vu être convoqué en conseil de discipline », assure un de ses potes qui reste à ses rescousses.   

Le gendarme a subi une opération de « colmatage » menée avec succès par des chirurgiens comoriens. Au moment où nous écrivions ces lignes (14h30), la famille et les autorités n’avaient rien dit d’officiel sur une éventuelle évacuation du gendarme à l’extérieur pour y subir des soins appropriés. 

 

A.S.Kemba

 

Commentaires