Le directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique orientale et australe, Mohamed M. Fall a visité mercredi le Centre médico urbain (Cmu) de Moroni Mbuweni, l’école primaire publique de Mwembwadju (Mitsamihuli) et le Service d’écoute de Moroni. “L’objectif de la visite était de se rapprocher des réalités traversées par certains leaders locaux engagés pour le bien-être des enfants et de la famille, reconnaitre leurs missions et leurs doléances”, a souligné Mohamed Moustapha Malick Fall.
Au Centre médio-urbain (Cmu) de Mbuweni, en présence du personnel, majoritairement formés à l’Université des Comores, l’administrateur de l’Unicef a visité les 9 services qui composent l’établissement. Les responsables ont fait part à leur hôte de leur quotidien. Le médecin-chef, Mbaé Said Abdallah, a indiqué que le centre ne dispose pas de plusieurs services mais est directement associé au Centre hospitalier national El-Maarouf.
Toutefois “étant des professionnels en santé publique, nous nous sommes engagés à faciliter l’accès aux soins en améliorant les conditions et la qualité des traitements”. Le centre a une capacité d’hospitalisation trop limitée. Malgré le nombre des patients qui fréquentent la Cmu de Mbuweni, les hospitalisations dépendent du service d’accouchement qui est le service principal du centre avec 40 à 45 accouchements par mois”, a-t-il souligné. Les besoins en énergie, en eau et le renforcement des capacités des jeunes recrus ont été les principales doléances exprimées par le médecin-chef à la délégation de l’Unicef.
Mohamed Fall a principalement demandé à connaitre la politique du centre, le taux de mortalité infantile et l’engagement pour faire face à la malnutrition. “Car la mise en place d’un plan de riposte efficace pour la réduction de la mortalité infantile et les décès néonataux deviennent les préoccupations partagées par les acteurs engagées à la santé publique partout dans le monde. Vous devez redoubler vos orientations à cette cause”, devait-il conseillé.
“Mohamed Fall derrière les enfants de Mwembwadju”
Après Moroni, la délégation s’est rendue à Membwadjuu pour une visite à l’école primaire publique réhabilitée en avril 2021 par la Fondation Soprano. La localité ne dispose que de trois salles de classes qui accueillent 187 élèves répartis en 8 divisions, de la maternelle au Cours moyen deuxième année (Cm2). Grâce à la collaboration des membres de la diaspora de la localité, d’autres salles des classes sont en construction pour répondre aux besoins en capacité d’accueil, d’après le directeur de cet établissement, Kamardine Mohamed.
Un établissement scolaire privé situé à proximité de cette école accueille les élèves du secondaire. Le chef de l’établissement a sollicité à la délégation l’appui pour la modernisation, la clôture et la construction d’autres salles de classes, mais aussi et surtout, doter la localité d’un centre de santé.
La délégation s’est ensuite rendue au Service d’écoute de Moroni où elle a été reçue par la commissaire au genre et à la solidarité. Mariama Ahamada M’sa. Cette dernière expliquera les raisons ayant conduit à la mise en place du service d’écoute.
La structure participe à la lutte contre la recrudescence des actes de violences perpétrés contre les enfants et les femmes. “Ecouter, orienter, assurer la prise en charges en apportant une assistance juridique, médicale et financière sont les principales missions du service d’écoute”, a-t-elle laissé entendre avant de féliciter l’implication de certains acteurs de la société.
Mohamed Fall a fait part de sa satisfaction et a encouragé cette initiative. Il a, en outre, fait part de son inquiétudes sur le suivi des personnes reconnues coupables “car conscient des réalités africaines, il reconnait l’emprise de certains leaders souvent influants chez certains auxiliaires de la justice”.
Il a suggéré l’installation d’un serveur dans les différents services d’écoute qui se trouvent dans les îles pour la réception durant H24 heure de toutes les doléances des victimes et ou tentatives de viols, de violence ou d’éventuelles agressions sexuelles.